Le président du Parti pour la Solidarité et le Progrès (PSP), le Pr Oumar Hammadoun Dicko, par ailleurs ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine n’était vraiment pas connu comme un thuriféraire du régime, à l’image d’un certain Ousmane Thiam, ministre de la promotion des investissements. Cependant, à la faveur du quatrième congrès ordinaire de son parti, qui s’est déroulé du 3 au 4 février derniers, au Centre international de conférences de Bamako, le ministre Oumar Hammadoun Dicko est apparu comme «un grand griot» du Président de la République Amadou Toumani Touré. En témoignent ses propos.rn
Après avoir rendu un hommage mérité à Fily Dabo Sissoko, père fondateur du PSP et salué la mémoire de tous les martyrs de ce pays, tous ceux qui ont été victimes d’injustice et d’abus de toutes sortes devant une mobilisation impressionnante de militants et sympathisants du parti, le Pr Oumar Hammadoun Dicko est tombé dans une flagornerie sans précédent concernant les quatre ans de gestion du président ATT. Jugez-en-vous même : «Depuis 2002, le président de la République ATT, que nous avons soutenu dès les premières heures de sa candidature, nous a invités à participer au gouvernement de large consensus qu’il a mis au travail. Et, depuis, le Mali, en quatre années, a fait un bon qualitatif et quantitatif jamais égalé. Des chantiers immenses ont été ouverts – le bilan se passe de tout commentaire – et ont concerné tous les secteurs.
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Permettez-moi d’en parler brièvement : en quatre ans, près de 1000 km de routes bitumées, 1200 km de routes en terre moderne, six ouvrages de franchissement dont le pont de Wabaria attendu depuis 40 ans et inauguré le 22 septembre dernier. En quatre ans, le gouvernement a réalisé au profit des populations 17 bacs de traversée de cours d’eau. Au cours de l’année 2007 qui s’ouvre, vous pourrez quitter Bamako au matin, en véhicule et passer la soirée à Nouakchott, à Niamey, à Abidjan, à Ouaga et à Banjul…Qui dit mieux. Tout le monde a pu constater que le désenclavement intérieur et extérieur de notre pays est demeuré au cœur des préoccupations du Chef de l’Etat et de son gouvernement.
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En quatre ans, la croissance moyenne de l’économie est passée à plus de 6%. Tous les secteurs de l’activité économique, sociale et culturelle ont été concernés par une volonté politique forte appuyée par un programme de travail gouvernemental conséquent. Vous conviendrez avec moi que des avancées significatives et remarquables ont été faites en matière d’énergie, d’exploitation minière, d’accès à l’eau potable, d’électrification rurale, d’habitats et logements sociaux, dans la promotion de l’emploi des jeunes, dans la revalorisation des salaires et des pensions, dans la couverture sanitaire et la lutte contre les grandes pandémies, dans l’uniformisation et la baisse des prix des médicaments de première nécessité, dans la prise en charge gratuite de la césarienne, dans la valorisation du rôle de la femme dans tous les secteurs d’activités, dans l’explosion de la téléphonie mobile, dans l’appui au secteur industriel et aux commerçants détaillants, dans la valorisation des investissements, dans la valorisation des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et Petite et Moyennes Industries (PMI), dans la valorisation des investissements productifs et du micro-crédit et j’en passe. Qui dit mieux en quatre ans?
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Toutes choses qui ont valu la confiance et l’aide accru de nos partenaires au développement et de la communauté internationale. Que dire de nos compatriotes maliens de l’extérieur, que je salue au passage et dont l’apport au développement n’est plus à démontrer. Aujourd’hui, le Mali est un havre de paix et de prospérité. Il faut donc savoir raison garder. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Un proverbe connu de chez nous enseigne qu’on peut ne pas aimer le lièvre, il faut cependant reconnaître à l’évidence qu’il a de grandes oreilles. Et, cela d’autant plus que quand on a été très proche de ces oreilles-là, quand on les a accompagné et quand on est comptable des actes posés en commun durant les quatre dernières années» a déclaré de façon énergique le ministre Oumar Hammadoun Dicko.
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Avant de déclarer que son parti, le PSP assumera pleinement le bilan du président ATT. «Nous sommes comptables des actions du gouvernement depuis 2002 et nous allons soutenir, pour les prochaines élections, la candidature du président Amadou Toumani Touré». De son avis, ce soutien est dicté par «l’immense travail accompli » et par l’accompagnement nécessaire de cette œuvre de patriotisme qui met le Mali au dessus de tout. «l’ADP (alliance pour la démocratie et le progrès) dont nous sommes parmi les membres fondateurs et les signataires, est le résultat de ce constat, de cette volonté commune et de cette passion partagée pour le Mali».
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Enfin, le Pr Oumar Hammadoun Dicko a déclaré que «les élections qui s’annoncent doivent relever le degré de maturité du peuple malien et de sa démocratie». Il a poussé le zèle jusqu’à soutenir que les élections qui s’annoncent doivent conforter la vision et l’action du président ATT pour le Mali.
rnAlassane DIARRA“