Le parti pour la Restauration des Valeurs du Mali – FASOKO est en train de mettre la dernière main en vue des législatives à venir. Il a initié une rencontre entre les responsables politiques, les candidats et le Professeur Abdoulaye Sall. L’objectif était de faire connaitre davantage les rapports entre députés et peuple, mais aussi de faire connaître à chacun ses droits et devoirs civiques et citoyens.
Selon le président de CRI 2002, professeur Abdoulaye Sall, aucun parti de naissance ne peut prétendre remporter une élection présidentielle, tout débute par les communales. Mais pour lui, l’une des problématiques au Mali est la faible représentativité des femmes dans les instances électives nationales. A titre d’exemple, les femmes ne sont représentées à l’Assemblée nationale qu’à hauteur de 12%.
Rappelant la définition classique de la démocratie (pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple), Professeur a dit qu’on ne peut pas construire un Etat sans volonté politique. Et d’ajouter que la communication doit être le levain de la démocratie. Avant de poursuivre : « Le processus électoral correspond au civisme alors que l’acte de vote est la citoyenneté.
Analysant le taux des candidats, Sall a fait savoir que sur les 28 candidats à l’élection présidentielle de juillet dernier, aucun candidat à l’exclusion des deux premiers n’a dépassé la barre des 10 %. Et c’est logiquement qu’il a déclaré que « le Mali a une démocratie élitiste et non populaire ».
Pour être électeur, il faut avoir 18 ans, mais pour être éligible, il faut avoir 25 ans pour les communales et législatives et 35 ans pour la présidentielle.
Sall est même allé plus loin car il a indiqué que les textes constitutionnels maliens et les cotisations sociales de l’INPS, par exemple ne sont que les couper – coller de la métropole. Cela veut dire, en clair, que le Mali a calqué ses actes fondamentaux sur ceux de la France qui n’a pas malheureusement les mêmes réalités socio-politiques que nous.
En France, a t-il indiqué, les partis sont inscrits sur les institutions de la société civile. En Allemagne, les partis ont deux fonctions : la première est éducative et la deuxième élective. Avant de conclure qu’il est utile d’aller vers la bipolarisation des partis ou leur composition en grands assemblages politiques comme c’est le cas actuellement en Europe. Cela est d’autant plus respectueux, à ses yeux, aujourd’hui, que 160 partis composent, de nos jours, le microcosme politique malien. Donc le regroupement des partis en familles politiques s’impose.
Les cadres du PVRM / FASOKO ont pris bonne note des informations et des conseils donnés par l’un des spécialistes maliens les plus doués en matière électorale.
Modibo Coulibaly