Présidentielle : une équation à multiples inconnues

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Plus l’échéance s’approche, plus l’inquiétude est grande chez les populations. Cette présidentielle est l’évènement le plus attendu par les Maliens qui la souhaitent, transparente et apaisée.

La  présidentielle d’avril 2012 est considérée comme la plus ouverte par de nombreux observateurs de la scène politique. Car, le président ATT, qui est son dernier mandat, n’est pas candidat à sa propre succession. Il laisse ainsi le champ libre aux candidats.

 

 Malgré tout des incertitudes pèsent sur l’organisation de cette élection. A quelque six mois de la date butoir, le mystère demeure quant au nombre exact d’électeurs. La révision des listes électorales, qui a lieu du 1er octobre au 20 novembre, n’a pas nombre d’inscrits. L’unanimité n’est pas faite au tour du fichier électoral. Plus de 44 partis politiques réclament la mise en place d’un fichier biométrique. Mais le gouvernement fait la sourde oreille.

La Commission Electorale nationale Indépendante (CENI), mise en place il y’a de cela quelques mois, peine à démarrer, faute de moyens financiers. La manne financière prévue pour son démarrage n’est pas disponible. Les partis de l’opposition, qui se sont sentis exclus, battent le pavé pour sa dissolution. Les récentes prises d’otage au Nord -Mali, en rajoutent, davantage, à ces incertitudes. Dans ces conditions, peut-on s’attendre à des élections apaisées ? Des langues se délient. Dans ce climat d’incertitude, certains partis politiques battent campagne au mépris de la triste réalité. Le pouvoir doit  prendre ses responsabilités pour éviter toute montée des tensions.

Les leaders religieux montent au créneau et appellent les politiques à la retenue. Ils prient pour des élections apaisées au Mali et invitent les autorités à jouer leur rôle pour éviter les dérapages. Leur appel sera-t-il entendu par la classe politique ? Wait and !

A suivre….

Hassane Kanambaye

 

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