En plein préparatif pour la célébration de la fête nationale de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, la surprise fut très grande pour les leaders des Forces Citoyennes de Soutien aux Actions de Modibo Sidibé « FACM » (qui regroupent plus de 150 clubs et près de 80 associations à travers le cercle et la région de Sikasso) quand ils ont été convoqués par le Commissaire Adama Diarra du 1er Arrondissement de police de Sikasso pour s’expliquer par rapport à leur soutien à la candidature de l’ancien Premier Ministre à la présidentielle de 2012. Le Commissaire serait-il en mission ? De qui ?
En effet, le mardi 20 septembre dernier des leaders des Forces Citoyennes de Soutien aux Actions de Modibo Sidibé, qui dominent faut-il le rappeler l’échiquier politique dans la capitale du Kénédougou depuis l’annonce de la démission de leur idole de la police ; ont été convoqués pour s’expliquer sur le pour quoi de leur soutien à l’ancien Premier Ministre. Après des menaces, des interrogatoires et autres intimidations, Modibo Sidibé, le Président de FCAM de Sikasso, à ne pas confondre avec le Premier Ministre ; Abdoul Karim Sylla dit Krimau et Mme Alima Traoré, la présidente de l’association des femmes rurales du Mali, après de longues minutes passées dans les locaux du commissariat du premier arrondissement de police de la ville de Sikasso, ont finalement regagné leur domicile. Selon des sources, le Commissaire aurait agi sur ordre de son Directeur régional, le Colonel Sissoko.
En démocratie, est-ce manifester son soutien ou son appartenance à un candidat constitue un crime ? En tout cas, tout laisse à croire, que l’agissement du Commissaire de police Adama Diarra, du 1er arrondissement de Sikasso n’est pas gratuit. On peut ne pas aimer un homme, mais empêcher d’autres personnes de l’admirer cela est toute autre chose. Pour l’occasion le Ministre de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales, le Général Kafougouna Koné a été informé de ce comportement peu orthodoxe du Commissaire Adama Diarra de Sikasso. Selon des témoins sur place, les partisans de Modibo Sidibé ratissent large sur le terrain depuis des semaines. En plus, ils ont respecté les règles en la matière en adressant des lettres d’information à toutes les autorités administratives et politiques de la place, par rapport à leur existence dans la ville et dans la région de Sikasso.
Seuls les ministres : Général Kafougouna Koné, de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales ; et Général Sadio Gassama de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile pourront donner d’adéquates réponses aux agissements du commissaire Adama Diarra.
Car le Mali démocratique n’a point besoin d’avoir en son sein des hommes aux calibres de ce commissaire de police.
Par ailleurs, en dépit de ces menaces, intimidations et surtout des interrogatoires qui ont suivi l’interpellation des membres « leaders » des Forces Citoyennes de Soutien aux Actions de Modibo Sidibé à Sikasso (FACM) le combat sur le terrain se fait normalement par les militants, militantes et sympathisants de l’ancien Premier Ministre. Ainsi après des tours de prospections dans les localités de Ségou, Niono, Macina, Bla, San, Koutiala, Yorosso, Kouri, Kignan, Kadiolo, Sikasso et Markala ; les leaders des Forces Citoyennes s’apprêtent à se rendre dans les localités de Bougouni, Kolondièba, Yanfolila, Koumantou, Zantièbougou, Ouélessébougou, Sanankoroba, Dialakoroba, Sélingué entre autres pour installer les bureaux, comités et cellules des démembrements de FACM.
Des contacts fructueux ont eu lieu dans ce sens à Bougouni en fin de semaine dernière, entre un des leaders du mouvement sur le plan national et des jeunes engagés pour la cause Modibo Sidibé. Par ailleurs suite à cette interpellation de certains leaders de FCAM par le Commissaire Adama Diarra, sur place dans la ville de Sikasso, on constate de plus en plus que les leaders des autres partis politiques (qui ne soutiennent pas ou qui n’ont pas encore manifesté leur soutien à la candidature de l’ancien Premier Ministre) sont en train de perdre leur monde au profit du candidat Modibo Sidibé.
Par Kassoum Mariko
