Présidentielle de 2012 : Jeamille Bittar investi pour un Mali émergent

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Jeanmille Bittar, candidat (UMAM) à la Présidentielle 2012

L’UMAM (Union des Mouvements et Associations pour le Mali) a investi ce dimanche 29 janvier 2012 Jeamille Bittar comme candidat à l’élection présidentielle de 2012. C ‘est devant un parterre de responsables, de diplomates, d’amis, de militants, de journalistes et d’autres invités que Bittar a officiellement accepté de porter cette charge.

La grande salle de l’hôtel de l’Amitié a pour l’occasion refusé du monde dans une ambiance enthousiaste empreinte de témoignages et d’émotions. Dans son discours, le président Bittar explique les raisons de son engagement pour la présidentielle. Convaincu de disposer d’arguments adéquats pour diriger le Mali, Jeamille Bittar veut réaliser ” son projet pour un Mali émergent “. Et son slogan «l’Histoire se joue maintenant » est digne d’intérêt. Lisez son discours !

Bissimilahi Arahamani Arahim !

AU NOM DE DIEU CLEMENT ET MISERICORDIEUX, LOUANGE  A ALLAH.

Je voudrais tout d’abord rendre grâce à Dieu, tout Puissant, qui nous a permis de voir ce jour, en nous dotant de la foi et de l’ambition de servir notre pays au plus haut niveau de l’Etat.

Que la paix et la grâce de Dieu nous accompagnent. Amen !

Mes Chers compatriotes ;

Le 29 Avril 2012, le peuple malien procédera à l’élection d’un nouveau président de la République. C’est l’occasion pour moi de saluer et rendre hommage à ceux et celles qui ont, parfois au prix de leur vie, participé à l’œuvre de construction nationale.

Le Mali attend, les Maliens espèrent, le monde nous regarde, les communautés s’impatientent. Personne ne sait de quoi demain sera fait. Le pouvoir est un don de Dieu, une volonté divine. Le Mali est une grande nation de civilisation et de culture. Le Mali est un modèle de démocratie en Afrique. Le Mali a choisi comme devise “Un Peuple- Un But- Une Foi” pour ne plus subir les divisions, les stigmatisations, les relégations, pour vivre en paix, dans l’entente et la cohésion, dans l’union des cœurs et des esprits.

Une élection présidentielle est un contrat politique autant que moral, communion entre un homme et son peuple. La fonction présidentielle donne des moyens considérables de concevoir, d’agir et surtout de construire dans l’intérêt général. Elle exige un don de soi, un sacrifice sans égal, un effort pour comprendre les problèmes, trouver des solutions.

Les défis sont, certes, encore nombreux et multiformes. Mais, ils ne sont pas hors de notre portée. La préservation de la paix et la stabilité des régions Nord de notre pays font partie de ces défis. Les démarches entreprises par le Président Amadou Toumani Touré participent de cette volonté, que les pays de la bande Sahélo- saharienne doivent bien partager. Les récents événements de Ménaka, Aguelhoc et Tessalit, consécutifs à la crise libyenne, nous rappellent l’ardente obligation d’éradiquer cette grave menace que certains de nos compatriotes font peser présentement sur notre patrie. Le dialogue doit faire de la place aussi à la fermeté, car la patrie est en danger.

 

Mes Chers compatriotes ;

Vingt ans après l’avènement de la démocratie pluraliste, l’écrasante majorité de notre peuple continue de vivre dans la précarité, principalement, les jeunes, à cause du chômage.

L’école, cette institution qui a pour mission de former l’élite, le citoyen de demain, est en panne, suite à la crise aigue qui la traverse, hypothèquant l’avenir du pays et l’exposant aux pires incertitudes.

Lorsque je regarde l’immense potentiel que la nature nous offre (eaux de surface et souterraines, terres fertiles, cheptel riche et varié, gisements de minerais…) et quand je mesure le bas niveau d’industrialisation de notre pays, je relève une lancinante injustice imputable non pas au génie de notre peuple, mais aux seuls gouvernants.

Cette situation est devenue aujourd’hui intolérable.

J’ai parcouru le monde, sillonné le Mali de long en large, recensé les besoins et les préoccupations des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur. Toutes ces années vécues, j’ai donné le meilleur de moi-même pour servir avec conviction et détermination mon pays que j’aime tant. J’ai toujours eu de l’ambition pour le Mali, pour vous, population du Mali, que j’aime par dessus tout.

J’ai marqué une patiente attente et multiplié les appels en direction de mes compagnons politiques qui m’ont répondu par leur silence, leur indécision, pour qu’ensemble nous agissions, en vain.

Après avoir évalué l’œuvre accomplie ces vingt dernières années par la classe dirigeante et tenant compte de la capacité réelle de la plupart des prétendants en 2012 (que je respecte) à la magistrature suprême de notre pays, qui ont déjà montré tout ce dont ils sont capables, j’accepte l’appel insistant qui m’a été adressé par mes amis, par les femmes et les jeunes du Mali, qui ont été les premiers, avec les enseignants, les opérateurs économiques, les artisans, les commerçants détaillants, les producteurs, éleveurs, pêcheurs, forestiers, industriels, les prestataires de service, le monde productif, etc., pour que je sois candidat à l’élection présidentielle du 29 avril 2012.

Il est temps, grand temps de passer des discours à la pratique dans une dynamique de culture de résultat, dans un culte de l’intégrité et de la solidarité.

C’est pourquoi je décide de solliciter le suffrage du peuple. Je suis candidat à la présidentielle de la République pour servir le Mali et principalement les jeunes (filles et garçons), qui sont l’avenir et le socle de notre pays.

Je veux que les jeunes jouent à présent le rôle qui doit être leur.

J’ai pleinement conscience de l’immensité de la tâche et de la délicatesse de la mission. Mais soyez sûrs que je ne vous décevrai pas.

Quand je serai Président de la République , je ferai venir les investisseurs dans notre pays, en créant des fabriques et des usines ; mobiliser l’épargne nationale qui dort dans nos banques et institutions similaires, afin que nos jeunes, nos bras valides, ne soient plus obligés de braver les mers et les océans pour aller chercher un hypothétique bonheur en Europe, en Amérique voire en Océanie.

Quand je serai Président, le Mali sera une puissance agricole, l’élevage et la pêche connaîtront un essor réel.

Quand je serai Président, chacun pourra vivre dignement du fruit de son travail.

Dans le domaine économique, je ferai davantage privilégier la production et non la consommation. Je créerai les conditions idoines pour l’investissement, la création d’emplois et de richesses avant de penser à la redistribution des fruits de la croissance.

Je ferai renouer le dialogue sur la base des opportunités qui peuvent s’offrir aux travailleurs qui ont perdu leur emploi à des licenciements abusifs ou à des fermetures d’usines ou d’entreprises, par manque de compétitivité.

Quand je serai Président, l’autorité de l’Etat sera renforcée et l’Etat sera dédié entièrement à ses missions régaliennes. Par sa splendeur, sa capacité, son rayonnement, l’Etat contribuera à garantir les droits des citoyens et des citoyennes, dans un contexte de démocratie pluraliste où les rôles sont bien définis, la justice et la sécurité bien assurées. En d’autres termes, je veillerai à donner un sens à l’autorité de la chose jugée et à l’acceptation par tous du bien-fondé de cette assertion : ” La Liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres “. J’apporterai justice et confiance.

Il s’agit de construire des cités où les hommes et les femmes vivent ensemble dans l’harmonie, la paix et la solidarité.

Le train de vie de l’Etat ne sera pas ostentatoire. Le travail bien fait sera justement rémunéré et les richesses nationales mieux réparties.

La dépense publique sera rationalisée dans une double optique d’efficience technique, d’efficacité financière, pour arriver à des résultats satisfaisants.

Quand je serai Président, je veillerai à faire du Mali une bonne destination sur le plan scolaire et universitaire, en renforçant la qualité des enseignements dispensés et les capacités du corps professoral. Je ferai que les parents s’enorgueillissent de la réussite de leurs enfants.

Mes Chers compatriotes ;

L’heure est venue pour une alternance générationnelle. J’incarne cette alternance aujourd’hui. Mon engagement pour le pays, mon expérience, mon parcours de chef d’entreprise m’y autorisent.

Pour atteindre de meilleures performances économiques et marquer l’entrée du Mali dans le cercle vertueux du développement, nous devons faire de profondes ruptures par rapport à certaines pratiques qui ne peuvent cohabiter avec les exigences et les règles de construction d’un Etat moderne.

En ma qualité de chef d’entreprise, je serai un vrai manager public en prenant l’Etat comme une entité de production de richesse au service du plus grand nombre avec comme seule préoccupation : satisfaire les électeurs qui m’ont accordé leur confiance avec l’espoir de lendemains meilleurs. Je le ferai avec celles et ceux qui décident de me choisir comme celles et ceux qui ne le feront pas auxquels j’accorderai la même attention à qui j’expliquerai toujours mes choix.

Un Président jeune peut faire naître l’espoir. Me voici prêt à entrer dans cette aventure magnifique avec notre peuple, dans l’espoir d’un monde meilleur et d’un présent apaisé. Ce rêve, je veux le ramener à l’horizon de la conscience de chacun et de tous ; le rendre possible et vivant, pour que le Mali marche vers le progrès.

Dans un avenir proche, j’exposerai à mes compatriotes mon “Projet pour un Mali émergent”

Vive la République !

Vive la Démocratie !

Que Dieu bénisse le Mali dans une Afrique unie et en paix !

Merci de votre aimable attention !

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