L’Union des Mouvements et Associations pour le Mali (UMAM) a procédé samedi dernier, 22 octobre 2011, au lancement de ses activités. La salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture qui abritait cet événement, a refusé du monde. Venus des quatre coins du Mali, du Togo, de la Côte d’Ivoire, de la RD Congo, du Congo Brazzaville, de la Guinée, du Niger, du Burkina Faso et du Bénin, les militants et sympathisants de l’UMAM ont tenu à apporter à Jeamille Bittar leur soutien sans faille. On notait la présence de Bocar Téréta, Ministre malien de l’Elevage et de la Pêche ; de Amadou Goïta, président de l’UMAM et d’une centaine de Conseillers municipaux.
La date du 22 octobre 2011 restera à jamais gravée dans les annales du Mali. En effet, c’est ce jour qu’a retenu l’UMAM composée de plus de 80 Mouvements et Associations des jeunes, pour faire allégeance à Jeamille Bittar qui, on le sait déjà, a des ambitions pour la présidentielle de 2012.
A en croire les différents orateurs, notamment Amadou Goïta et Cheick Oumar Coulibaly qui parlait au nom des Associations, le choix porté sur cet enfant de San n’est pas fortuit. «Il a prouvé qu’il aime son pays. C’est un homme intègre, courageux et jovial. A travers ses différentes actions, il entend aider les jeunes dans leur épanouissement», affirme M. Goïta.
A l’en croire, l’Union des Mouvements et Associations pour le Mali (UMAM) vise plusieurs objectifs. Il s’agit, entre autres, de soutenir, de consolider et de pérenniser les actions et acquis de Jeamille Bittar dans les domaines socio-économiques ; de favoriser et de booster la culture de la citoyenneté à travers l’éveil des consciences chez les citoyens en général et les jeunes en particulier ; d’apporter un soutien réel à toutes activités scolaire, universitaire, religieuse ou culturelle dans la consolidation de la paix et du développement toujours optimal ; d’assurer le bien-être des populations à travers l’initiation et l’exécution des travaux d’intérêt public ; de favoriser la création d’emplois et de promouvoir l’esprit d’entreprise chez les jeunes et les femmes ; de mener des activités de sensibilisation des populations à la sécurité routière ; d’assister moralement et matériellement les personnes du 3ème âge et les personnes vulnérables ; de consolider et d’affermir davantage l’ancrage dans nos valeurs telles la fraternité, la solidarité et l’amitié…entre ses membre ; de créer et de favoriser l’esprit de collaboration inter-associative des organisations membres.
Précisons que les Associations et organisations de l’UMAV ont signé une plate-forme dont les initiales se résument au nom de BITTAR. Elles s’engagent en effet à «Bâtir, entretenir et étendre à l’ensemble du pays et de la diaspora, une organisation active et constructive autour de notre parrain, M. Jeamille Bittar, afin de vulgariser ses ambitions pour le peuple souverain du Mali dans une Afrique unie et apaisée ; Initier et recourir à tous les moyens légaux en vue de lui assurer la victoire et le triomphe dans son initiative salutaire pour un Mali debout et conquérant ; Tenir ferme dans cette optique tout en développant des relations sincères et durables avec quelque organisation partageant la même vision ; Transcender tout obstacle et mobiliser les populations des villes et des campagnes pour les idéaux qu’il incarne ; Agir et réagir ensemble, comme un seul homme, en restant unis et solidaires jusqu’à la victoire finale et au triomphe de l’idéal qu’il incarne ; Régler nos divergences dans la fraternité et la compréhension mutuelle».
Au cours de cette cérémonie de lancement des activités de l’UMAM, une lettre d’or a été remise à Jeamille Bittar, l’invitant à se présenter à la joute présidentielle de 2012. Visiblement ému, Bittar a tout simplement dit qu’il bien reçu le message. «Je ne peux que vous remercier pour la confiance que vous avez placée en moi. Sachez que je ne vous décevrai jamais et au moment opportun, je répondrai à l’appel de mon pays», a-t-il précisé. Très ovationné tout au long de cette cérémonie, Bittar a pu tester sa popularité.
Qui est Jeamille Bittar ?
Né le 8 mars 1967 à San (Mali) de père commerçant-transporteur et de mère commerçante, Bittar emprunta à l’âge de quatre ans le chemin de l’école. Soucieux du devenir et surtout de la prospérité des affaires dans sa patrie, il se donna corps et âme aux études pour renforcer ses capacités de participation au développement national.
Entré en affaires dès le bas âge avec une tablette de marchandises, le temps de terminer ses études, il se consacrait à des opérations de vente et d’achat pendant les vacances. Ainsi en 1983, avec ses frères, il participera au montage d’une fabrique artisanale de savon à San (Savonnerie SAB).
Après deux années de formation en gestion d’entreprise et management complétant la spécialité Commande électrique et automatisation des installations industrielle, il est diplômé d’un Master’s of Sciences en Ingénierie de l’Université d’Etat de Kharkov en URSS le 12 février 1992.
En 1992, il choisit de rentrer définitivement de rentrer au pays pour affronter les difficultés afin de pouvoir contribuer à l’œuvre de développement national. Il débuta commerçant détaillant par des transactions d’achat et de vente, jusqu’à l’ouverture d’un super marché «Benson Libre Service» sis à l’ex-station EOSY (1992-1995).
En 1995, dans le souci de maximaliser ses profils, il passa de revendeur détaillant à commerçant Import-Export (J.SB Investment). Mais, c’est véritablement en 1996 que Jeamille Bittar se fera connaître dans le milieu des affaires au Mali avec la création de «Bittar Trans» (Transport de personnes et de marchandises). Remarquable gestionnaire, il devient très vite l’un des rares chefs d’entreprises ayant conçu un logiciel de gestion de ses affaires. Et dans le souci de diversification de ses activités, Jeamille Bittar est aujourd’hui à la tête d’un puissant Groupe d’entreprises représentant tous les grands secteurs stratégiques de la vie des affaires au Mali
Jeamille Bittar est surtout connu pour sa réussite personnelle à la tête du groupe qui porte son noms, une réussite en matière commerciale et entrepreneuriale et est un véritable pourvoyeur d’emplois. Il est aussi administrateur et actionnaires dans plusieurs autres sociétés en dehors de son groupe. Bittar excelle dans le commerce (Négoce, Import-Export et Représentant commercial, JSB Investment Sa et Bittar International Trading). Il est également dans l’industrie (Bittar Impression Sa : Imprimerie, Industrie de transformation de papiers, Fabrique de cahiers scolaires, registres, bloc-notes, ramette A4, A3 et graphiques ; UPACM Sa : Fabrique d’alvéoles et de mouchoirs papiers hygiéniques ; Unité de Transformation des Métaux : Fabrique de pommelles pour portes). On retrouve aussi Bittar dans les Services (Bittar Trans : transport de personnes et de marchandises ; AMECOM Sarl : Agence Malienne d’Edition et de Communication). Des sociétés en pleine expansion qu’il gère personnellement avec l’assistance de cadres compétents et dynamiques. Ce qui ne gêne en rien l’intense activité sociale qu’il partage entre sa famille, ses amis et ses parents. Musulman pratiquant, il est marié et père de trois enfants. Son idéal, faire du Mali le pays le plus agréable de la terre, est soutenu par des valeurs telles que le respect et le sens du commun, l’esprit de travail en équipe, le professionnalisme, la transparence dans la gestion des biens et des ressources humaines. Dans un souci de partage de savoir, d’expérience et d’expertise, Jeamille Bittar est devenu membre de plusieurs associations et regroupements professionnels : président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) de 2002 à nos jours ; vice-président de la Chambre Consulaire Régionale de l’UEMOA ; vice-président de l’Union Africaine des Chambres de Commerce, d’Industrie, d’Agriculture et d’Artisanat ; membre de l’Organisation des Industries (OPI) ; membre du Conseil Présidentiel pour l’Investissement ; président du Mouvement des Entreprises du Mali.
Il fut également secrétaire général de la Fédération des transporteurs routiers ; chargé de la promotion du commerce dans le Groupement des commerçants du Mali. Il est Officier de l’Ordre National du Mali.
Dans un souci de complémentarité des activités économique, il est membre fondateur de l’Union des Chambres du Mali dont il jouit la confiance de ses pairs à l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture et de l’Assemblée des Chambres de Métiers du Mali depuis sa création à nos jours.
En dehors de ses activités économiques, Jeamille Bittar maintient les relations étroites avec le monde du sport, toutes disciplines confondues et le monde de la culture. A noter qu’il fut président de la Fédération malienne d’athlétisme. Les affaires l’ont obligé à se retirer de son poste de président. Il fut également vice-président du Stade malien de Bamako. Aujourd’hui, il est président d’honneur.
Elevé dans la pure tradition africaine, Bittar est imbu du sens profond de l’action sociale et de la solidarité, car en dehors de ses nombreuses et discrètes actions humanitaires et sociales, il accorde la gratuité du voyage aux personnes âgées à bord des bus Bittar-Trans. Tout ceci et à ses bonnes relations avec le monde du travail, la société civile et les autorités de la République, ont favorisé son élection à la tête du Conseil Economique, Social et Culturel (CESC) du Mali.
Aujourd’hui, Jeamille Bittar vise loin : devenir président de la République du Mali. Et pour cela, il peut d’ores et déjà compter sur les Associations et Mouvement de l’UMAM. Mais, il doit se dire que la route est encore longue et surtout parsemée d’embûches.
Le PDES boude Bittar
Certes, au regard de la forte mobilisation enregistré par cette cérémonie, Bittar a réussi un grand tour de force. Sous une forte escorte policière, cet homme a pu mesurer la confiance que les jeunes du Mali place en lui. Mais, c’est l’absence de ses amis du PDES qui a été surprenante. On peut aisément le comprendre surtout quand on sait qu’au regard de ses velléités présidentielles, il n’était pas en odeur de sainteté au sein du parti présidentielle. Excepté Bocar Téréta, Ministre malien de l’Elevage et de la Pêche et membre du bureau national du RPM, il n’y avait pas de hauts cadres politiques. Cette présence de Téréta témoigne-t-elle que les relations entre Bittar et IBK sont au beau fixe ? Et quel sera l’avenir de Bittar au sein du PDES ? Sera-t-il radié de ce parti qui peine à trouver un candidat qui le représentera à la présidentielle de 2012 ? Autant de questions qui poussent à réfléchir.
Bruno LOMA et Nouhoum DICKO
