Présidentielle de 2012 : Deux kamikazes politiques à la course

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La succession de l’actuel locataire de Koulouba est plus que jamais ouverte. Le président sortant n’est pas partant, l’article 30 de la loi fondamentale lui empêche de briguer un 3è mandat. Le boulevard de sa succession étant large, les candidatures fusent de partout. Les prétendants à la magistrature suprême sont divisés en trois groupes, ceux qui sont soutenus par un appareil politique (Soumi, IBK, Dioucounda, Zou, Cheick M. Diarra, Oumar Mariko), les kamikazes (Modibo Sidibé, Bittar) qui veulent rééditer l’exploit d’ATT en 2002 et les compléments d’effectif tel que Mamadou Djigué dit Diaff.

L’élection présidentielle d’avril 2012 s’approche à grand pas. A la date d’aujourd’hui, il y a plus d’une dizaine de candidatures en vue. Certaines d’entre elles sont sérieuses, portées par des hommes ambitieux, valeureux qui ont de quoi à proposer au peuple malien. Parmi ceux-ci figurent en bonne place Soumaïla Cissé, Ibrahim Boubacar Kéita, Dioucounda Traoré, Soumana Sako ou Cheick Oumar Diarra, entre autres.

Par contre, d’autres candidatures ont des motivations inavouées. Personne ne sait ce qui se cache derrière leurs intentions de briguer la magistrature suprême. Il s’agit des candidatures des hommes d’affaire Jeamille Bittar et Diaff. Le premier nommé est en passe de trahir sa formation politique, qui est le PDES. Le second est un illustre inconnu de la scène politique. Il n’est que l’ombre de lui même. 

Modibo Sidibé et Bittar, les deux kamikazes

Parmi les probables candidats pour la présidentielle de 2012, figurent deux kamikazes politiques. Il s’agit de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé et Jeamille Bittar.

Les deux candidatures sont indépendantes. Modibo Sidibé qui est un prétendant sérieux à la succession d’ATT n’a aucune base politique. Il veut, à tort, s’inspirer sûrement de l’expérience du candidat indépendant ATT en 2002 pour arriver au pouvoir. Comme on le dit, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. ATT a préparé son terrain pendant les dix ans de règne du président Alpha Oumar Konaré. Il a visité tous les hameaux, arrondissements, cercles et régions du Mali dans le cadre de la lutte contre le ver de Guinée. Mieux, il est l’acteur principal de la chute de l’ancien président Moussa Traoré en 1991. ATT a tenu sa parole en laissant le pouvoir  en 1992, après des élections acceptées par toute la classe politique malienne. Toute chose qui lui a permis de gagner les élections de 2002 avec la main invisible d’Alpha bien qu’ATT étant indépendant.

Malheureusement, Modibo Sidibé n’a pas les mêmes parcours qu’ATT, ni sa popularité. Mieux, il n’a pas d’attache solide à l’intérieur du pays. Même quand il était Premier ministre, ses visites à l’intérieur du Mali se comptaient du bout des doigts. En plus, des grands partis politiques ne sont prêts pour l’arrivée d’un autre indépendant à la tête de l’Etat après l’expérience d’ATT.

La conjonction de ces faisceaux d’indices atteste suffisamment que Modibo Sidibé risque d’aller au charbon en 2012 contre les candidats les mieux préparés et mieux implantés. Les clubs et associations de soutien ne suffisent plus pour élire un président de la république au Mali, sauf si le candidat s’appelle ATT ou il a le soutien de celui-ci.

Quant à Jeamille Bittar, l’autre candidat kamikaze pour la course de Koulouba, il s’est infiltré dans le PDES on ne sait comment. Selon des observateurs, il serait en mission commandée pour casser le PDES au profit d’un autre candidat, qu’il va soutenir au second tour. Sinon comment comprendre la création hâtive de son Union (UMAM). Comment comprendre sa candidature à travers cette union alors que le PDES n’a pas encore désigné son candidat. Pourquoi n’a-t-il pas suscité et présenté sa candidature aux primaires du PDES ? Ce qui est sûr, Bittar n’aura pas la bénédiction politique du PDES pour la présidentielle de 2012. Il partira en indépendant dont l’issue  sera la défaite ou il transforme son union en parti politique.

Les candidats Zou et Cheick Modibo Diarra ont compris que la voie pour Koulouba passe forcement par un parti politique d’où la création de leurs partis à cet effet.

A côtés de ces candidats kamikazes, gravitent les compléments d’effectif. Il s’agit des candidatures folkloriques. En tête de cette liste se pointe Diaff Digué.

A.M

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