A quelques mois des échéances électorales de 2012, la tension est en train de monter. Elle est perceptible tant du côté du gouvernement que des hommes politiques. C’est ainsi que l’ancien premier Ministre sous la Transition et actuel parrain de la Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso hère) Soumana Sacko, un des prétendants au pouvoir en 2012, a saisi le plateau du congrès du PRDT pour, à nouveau, déverser le reste de son venin sur les organisateurs des élections de 2012.
Selon lui, après les évènements de mars 1991, le programme de la Transition était de remettre le pays au travail et faire en sorte que ceux qui travaillent puissent gagner leur vie à la sueur de leur front. Il s’agissait aussi, dit-il, de faire en sorte que les fruits de ce labeur ne soient pas détournés par des prédateurs fossoyeurs d’autrui. Selon Soumana Sacko, cela reste d’actualité. Parce que dit-il, en dépit de toutes les avancées démocratiques remontant à la Transition , au premier mandant présidentiel de la 3ème République et qui se poursuivent aujourd’hui, il y a des menaces très graves, très sérieuses, qui pèsent sur l’avenir de la démocratie au Mali. « Je tiens à attirer l’attention de tous les Maliens sur ces menaces. Cette démocratie qui a été acquise au prix du sang, aujourd’hui, nous avons des ouvriers de la 25ème heure y compris ceux qui ont combattu le 26 mars , qui veulent remettre en cause, en poussant le président Amadou Toumani Touré dans ce qu’on peut bien appeler une aventure. Aujourd’hui, tous les démocrates du Mali doivent se mobiliser pour sauver le président ATT, qui a été un soldat de la démocratie. Mais que certains veulent transformer en fossoyeur de la démocratie et ça, on ne va pas l’accepter. On constate aussi depuis quelques années, l’émergence d’une classe de prédateurs, de rapaces qui sont en train de piller les ressources naturelles du Mali. Des prédateurs qui sont en train de s’accaparer de cette paysanne alors que les paysans constituent la grande majorité de cette population. Ils sont en train d’asphyxier les opérateurs économiques honnêtes. Il nous faut s’unir et de mobiliser pour sauver le travail et la récompense du travail. En 2012, il ne faut pas se tromper : les élections seront une grande bataille comme la bataille de « Kirina ». Une bataille qui va mettre à la prise deux camps. Le camp de ceux qui ont profité de leur contrôle des biens de l’Etat pour accumuler des fortunes immenses sur le dos du peuple malien, pour acheter vos consciences et enterrer la démocratie au Mali. Et ceux qui comme nos aînés qui ont juré que le sang versé par no martyres ne sera pas vain et que nous remettrons le peuple malien dans ses droits », a soutenu Soumana Sacko.
Siriman DOUMBIA