L’Union des mouvements et associations pour le Mali (UMAM), le fer de lance de la candidature de Jeamille Bittar, a fait une véritable démonstration de force, le samedi 22 octobre 2012, au Palais de la culture. En décidant autrement du sort de Bittar, autre que dans l’escarcelle du PDES, l’association mère de soutien à Biitar a t-elle lancé de facto un défi à Séméga et autre N’Diaye Bah ?
Aujourd’hui, Bittar force l’admiration des jeunes par son réalisme, certes, mais l’opérateur économique, qu’il est, doit cheminer avec le président de la République à qui il doit sa carrière politique et non dans une exhibition de muscle qu’on a tendance à le traîner.
En théorie, rien n’empêche l’actuel président du Conseil économique social et économique (CESC) et président de la CCIM de briguer la magistrature suprême. Citoyen malien, Bittar bénéficie de l’aura chez les jeunes et les commerçants de la place, mais c’est au sein du PDES qu’il a entamé sa maturité politique. Voilà pourquoi il doit éviter tout triomphalisme et s’attacher à soigner davantage son image au sein de la population malienne. Suivre à l’aveuglette l’instinct juvénile des militants qui l’entourent peut paraître une fascination. Bittar se démarquera t-il du PDES ? Ce parti prendra t-il des sanctions à son égard lors de son prochain congrès ?
Dans un microcosme politique miné par des querelles intestines, il nous et loisible de croire que l’Enfant de San prépare son propre avenir politique face à l’incapacité des cadres du PDES plus confinés dans l’immobilisme politique, l’autodestruction et la stigmatisation.
Beaucoup présente la mobilisation du samedi comme un acte de casus belli à son parti originel. Mais s’agit-il véritablement d’une déclaration de guerre à ATT et à ses partisans ? Peut-on aussi conclure que le « rouquin » de San a eu la caution du chef de l’Etat pour tenter une telle aventure politique ?
Issiaka Sidibé
