Comme en 2002, le 10e Vice-président du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA/PASJ), Zoumana Mory Coulibaly, vient de prendre congé de son parti. Si en 2002, c’était en faveur d’ATT, cette fois-ci, vous l’avez compris, il a lâché son parti au profit de l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012.
En effet, Zou, comme l’appellent ses collègues, fait partie du groupe des 10 qui avaient abandonné le candidat de l’ADEMA/PASJ, Soumaïla Cissé, en 2002, pour soutenir le candidat ATT. Il remet ça aujourd’hui pour soutenir Modibo Sidibé, candidat certain à l’élection présidentielle de 2012.
En marge de la rencontre que ce dernier a eu avec les clubs et associations de soutien à sa candidature, samedi dernier, nous avons approché le 10e Vice-président du PASJ pour lui demander les raisons de sa présence à cette cérémonie. Il nous a confié sans détours qu’il avait tenu une conférence dans sa section, à Bla, pour informer ses militants de son intention de prendre congé de l’ADEMA/PASJ jusqu’à la fin de l’élection présidentielle de 2012.
«J’ai informé ma section que j’ai un candidat, que je vais soutenir au cours de l’élection présidentielle prochaine, en la personne de Modibo Sidibé. J’ai informé également mes militants que j’allais prendre congé du parti jusqu’à la fin de la présidentielle», nous a déclaré Zou. Cette démarche est logique. Il avait prévenu la direction de son parti depuis fort longtemps que la candidature de Dioncounda Traoré n’était pas porteuse et qu’il ne la soutiendrait pas.
Ce richissime douanier, considéré comme un bon Bambara, ne connait ni les postures ni le double jeu. Lorsqu’il est pour quelque chose, il fonce, la tête baissée. C’est un coup dur pour le PASJ, car Zou est un bailleur de fonds. Il a aussi du monde derrière lui, non seulement à Bla, mais aussi dans toute la région de Ségou. Reste à savoir si le Comité Exécutif prendra des sanctions à son encontre, pour dissuader d’autres personnes qui s’apprêteraient à faire comme lui? A suivre.
Youssouf Diallo