S’il y a un candidat appelé à se présenter à la présidentielle de 2012, Soumana Sako en est un. Sérieux et travailleur, capable de faire la rupture dans la gestion que nous vivons, il avait déjà laissé un bon souvenir à tous les Maliens durant son passage dans l’administration publique, alors qu’il occupait de hautes fonctions. C’est ainsi qu’il a eu l’estime de tout un peuple par le travail bien fait, mais surtout par cette attention particulière pour tout ce que ce peuple a enduré.
De Kayes à Kidal, jusque dans le pays profond. La grande majorité des Maliens, des villes et des campagnes, sont unanimes sur son intégrité et son savoir faire. Son charisme seul n’explique pas toute cette notoriété car Soumana Sako, économiste de profession, est un pur produit de l’école malienne, formé aux Etats- Unis (université de Californie à Los Angeles).
Ancien secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), Dr Sako encourage les dirigeants et cadres africains à assumer leur rôle historique dans la prise de conscience des peuples et dans l’affirmation de la volonté de l’Afrique de réclamer son droit inaliénable à déterminer ses politiques de développement économique et social en fonction de ses propres intérêts.
L’aide au développement, a-t-il soutenu, ne saurait être qu’un complément aux efforts créateurs de l’Afrique elle-même. Ce qui est en jeu, c’est l’efficacité de l’aide extérieure.
Né en 1950 à Niamina dans la région de Koulikoro, marié et père de quatre enfants, Zou est sensible aux conditions de vie des laborieuses populations de nos villes et campagnes parce qu’il est frustré de voir les conditions misérables et souvent inhumaines dans lesquelles elles vivent.
Après ses études primaires, secondaires et supérieures au Mali, sanctionnées par une licence en économie à l’Ecole nationale d’administration (ENA), il s’envolera pour les Etats- Unis où il décroche un Ph.D en économie et un master en planification et gestion de projet.
De retour au pays, Soumana Sako a successivement occupé de hautes fonctions : directeur administratif et financier de l’Opération Puits, conseiller technique auprès du ministre de la Coopération internationale et du ministre d’Etat chargé de l’Economie et du Plan, contrôleur général d’Etat adjoint, directeur de cabinet du ministre d’Etat chargé des Sociétés et Entreprises d’Etat et de l’Economie mixte, ministre des Finances et du Commerce, Premier ministre, chef du gouvernement de transition (1991- 1992).
Nommé ministre des Finances et du Commerce en 1987, à un moment où notre pays connaissait de sérieux problèmes de trésorerie, il arrive à mettre fin au retard de paiement des salaires au grand soulagement des travailleurs de l’Etat. Malheureusement, il démissionne après trois mois de fonction suite à un trafic d’or dans lequel était impliquée l’ex Première Dame. Cette démission du gouvernement de l’enfant de Niamina a été un évènement, une première dans notre pays qui a mis à nu le système de gestion du régime Moussa. Et depuis ce jour de l’année 1987, Soumana Sako âgé de 34 ans rentrait dans l’histoire.
Fonctionnaire au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Madagascar, aux Comores et en Centrafrique, il a joué un rôle actif dans l’avènement et la mise en œuvre des réformes économiques et équitables, de transparence, de la justice sociale et de la démocratie. Tout ce temps passé en terre étrangère ne le distraira pourtant pas un seul jour du but qu’il a toujours poursuivi : venir en aide aux masses laborieuses de son pays.
C’est donc tout naturellement qu’il se porte candidat à l’élection présidentielle de 2012. Le parti politique, qui compte l’appuyer pour la conquête du pouvoir, la Convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS Faso hèrè) a vu le jour le 25 mai 2011 dans le quartier populaire de Niamakoro et sur un terrain de foot-ball, c’est-à-dire au milieu des plus démunis.
Zou, un homme, une histoire
Ancien Premier ministre du gouvernement de transition, Soumana Sako est une personnalité qu’on ne présente plus. Celui, dont le parcours se confond souvent à celui du python mystique de l’empire de Ouagadou, peut être considéré comme le symbole de la devise du Mali : Un peuple- Un But- Une Foi.
Soumana Sako incarne ce peuple, qui au commencement est Soninké puis Malinké ensuite Bambara, Minianka, Sénoufo, Bwa, Dogon, Bozo, Sonrhaï. Dans le Macina, le foulfoubé contient plusieurs mots Soninké.
Comme le Bida du Ouagadou, Soumana Sako a parcouru tout le Mali.
De Kayes à Mopti en passant par Ségou, San, Bla, Soufouroulaye, Barbé, Fatoma, Samberé, Bègnèna, Koroli… Dans ces localités citées, la population est sortie massivement et a loué les qualités du docteur en économie Soumana Sako avant d’ajouter «Sako, nous sommes derrière toi, nous sommes avec toi». Répliquant aux sollicitations de nos laborieuses masses, M. Sako répondra : «Je suis à votre disposition».
Au cours de son périple, le logo et la devise du parti CNAS ont été présentés et expliqués au public. Le logo est un globe terrestre sur lequel sont représentées les cartes de l’Afrique et du Mali au centre. Les couleurs sont le jaune (avoir), le vert (espoir), le rouge (sang des martyrs), le blanc (la franchise).
Devise : Justice- Solidarité -Progrès
Slogan: Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun !
Amy SANOGO