Présidentielle 2012 : Pour choisir son dauphin…Att dans un Dilemme… face à la proposition de Konaré

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Depuis un certains temps, les discussions sont tendues  entre le président ATT et son prédécesseur Alpha Oumar Konaré, pour le  choix du dauphin et la candidature à soutenir à la présidentielle 2012. Du moins, si l’on en croit un cadre de la présidence.

 

Selon notre interlocuteur, l’ancien Président de la République du Mali, Alpha Oumar Konaré, a été reçu en début septembre en audience, par le Chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Outre les inévitables questions de développement, AOK et son illustre hôte ne pouvaient pas passer sous silence le sujet de la candidature à soutenir à l’élection présidentielle de 2012. Alpha est resté ferme ; il maintient son intention de soutenir la candidature de Jimy le flic.

 

Silence, on rebelote

 Cette rencontre entre les deux hommes n’a pas été fructueuse. Les efforts de dissuasion d’Alpha n’ont pu ébranler ATT dans ses intentions. Selon des indiscrétions, le choix de Koulouba en 2012 pour le moment, vacille entre Soumaila Cissé, le candidat de l’URD et Dioncounda Traoré   le président du PASJ et candidat à la présidentielle. Cette nouvelle situation aurait amené l’ancien PM à se rendre au domicile d’Alpha où il a passé près de deux heures de temps. Il aurait rendu compte à AOK des liens et des relations bilatérales qu’il a eues à entretenir avec le chef de l’Etat, avant son départ du gouvernement. Aussi-a-t-il affiché, les ambitions qu’il nourrit pour la colline du pouvoir à son mentor.  

                     

«Modibo entretient contre vents et marées son élection à la tête de la magistrature suprême de notre pays en 2012 et nous mobiliserons tout le pays pour faire triompher cette candidature ». Ainsi s’exprimait lors de cette rencontre une grande personnalité politique proche de l’homme. Cette déclaration contredit la rumeur, répandue par des « politriciens » (entendez politiciens), selon laquelle Modibo aurait accepté de surseoir à sa candidature.            

                       

Selon cette personnalité politique, depuis l’annonce du lancement de la candidature de Jimy le flic le 27 octobre prochain à Sikasso, cette nouvelle fait paniquer. Au rythme que Modibo et ses proches font l’objet de pressions inimaginables de la part des proches de Koulouba qui utilisent alternativement le bâton et la carotte, ou les deux à la fois pour l’obliger à y renoncer, du moins pour 2012. A en croire cette personnalité, beaucoup de Chefs d’Etat des pays de l’espace UEMOA sont mis à contribution de même que des notables du pays. Mais c’est sans compter avec l’intransigeance de l’homme qui n’entend point fléchir. Toutes les tentatives ayant échoué, certains  utilisent l’arme de l’acharnement, l’oppression, de l’intimidation contre les partisans de l’ancien PM. Comme ce fut le cas dans le Kénédougou le 20 septembre dernier où le commissaire de la police du 1er arrondissement Adama Diarra et le directeur régional de la flicaille ont proféré des menaces de toutes sortes à l’endroit des leaders des Forces Citoyennes de Soutien aux actions de Modibo (FACM). Sans banaliser ces menaces, Modibo reste serein et maintient le cap pour la présidentielle de l’an 2012.          

                                 

Selon les indiscrétions, des proches de Koulouba continuent de lui faire miroiter le soutien du PDES pour la présidentielle de 2012. De plus, ils lui proposent immédiatement de grands et juteux postes de responsabilité pour ses partisans dans l’appareil d’Etat.

 

Un choix cornélien

La candidature de Modibo est donc toujours d’actualité. Une candidature qui réduit à néant les chances de Dioncounda pour la magistrature suprême de notre pays. Entouré d’hommes sans fief électoral et d’adolescents politiques, Dioncounda a du souci à se faire. De plus en plus 2012 lui échappe. Et comme solution miracle à cette situation, il tente de se racheter auprès des barbus à travers la relecture, sous peu, du code de la famille qui a été renvoyé à l’Assemblée. Mais aussi, lui permettra d’être en odeur de sainteté avec la classe musulmane Pressenti au lendemain de son investiture, comme le dauphin caché du président ATT à la présidentielle de 2012, Dioncounda voit, chaque jour qui passe, Koulouba lui filer entre les doigts. En dépit de la multiplication des clubs de soutien à sa candidature, il aura du mal à descendre dans l’arène politique. Contrairement à Soumi, pour qui l’élection présidentielle apparaît, désormais, comme une simple formalité.    

                                

 « Ce n’est pas la victoire à l’élection présidentielle qui nous inquiète. Ce qui nous inquiète, c’est plutôt, ce qu’il faut en faire », disait-il la veille de son arrivée pour la finale de la coupe ATT à Mopti où il était l’invitée d’honneur. Contrairement à Dioncounda qui était rare. Comme de la neige à Kidal.

« Je n’ai rien contre Dioncounda Traoré ; mais ce qui me déplaît chez lui, c’est sa nonchalance », disent ses détracteurs. Et un membre du Comité Exécutif de l’Adema d’ajouter, dans un éclat de rire : « C’est cette nonchalance qui trompe les gens. Car, contrairement à l’image qu’il donne de lui, Dioncounda Traoré est un homme à poigne ». Avant de poursuivre : « avec son calme légendaire, une taille au dessus de la moyenne, élégant, Dioncounda Traoré n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Tous ceux qui s’y sont essayés ont retenu la leçon : on ne joue pas avec la queue du lion qui dort ».

 

Selon notre responsable de la présidence, lors de la dernière rencontre, il y a 2 semaines ou presque, entre le chef de l’Etat et son prédécesseur, l’atmosphère était lourde. Les mines graves. Et les regards figés. Ou presque.

 

 Alpha Oumar Konaré, ex-président de la République et A.T.T « futur ex-Chef d’Etat » se sont jetés, de temps à autre, des regards furtifs. Sans mot dire. Du moins, jusqu’à ce que le premier rompt le silence, en annonçant : qui faut-il soutenir à la présidentielle de 2012 ?

Entamée, en cette nuit à 21 heures, cette réunion à deux s’est terminée tard dans la nuit.

 

Si rien n’en a filtré, la suite des évènements ne trompe. Selon notre interlocuteur « Tout porte à croire que Alpha et A.T.T n’ont pas été d’accord sur la candidature à soutenir en 2012 », indique notre source d’un air rassurant.

 

Premier signe : la mine grave des deux hommes à la sortie de la réunion. « Ils avaient l’air désespéré. Pas besoin d’être un devin pour deviner ce qui s’est dit au cours de cette réunion », ajoute notre source, qui a requis l’anonymat.

Une certitude : en ces derniers temps, des rumeurs fond croire que Soumi est soutenu par les proches d’ATT aux dépens de Dioncouda, considéré jusque-là comme le candidat de Koulouba.

 

En attendant, les divergences restent entre ATT et Alpha par rapport au soutien de la candidature pour la présidentielle de 2012.

Reste maintenant au protagoniste de  franchir la dernière marche qui devrait conduire leur candidat  à Koulouba : gagner l’élection présidentielle 2012.

Jean Pierre James

           

 

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