L’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, dans la voie d’une candidature indépendante a rencontré, ce samedi 19 novembre, à l’hôtel El Farouk Kempesky, l’ensemble des clubs et associations qui soutiennent son action. Il s’agissait d’une ‘’rencontre interne’’ d’échanges, la première du genre, en vue de la mise en place d’une coordination. La presse a, de ce fait, été remerciée après le discours d’ouverture de Modibo Sidibé qu’il a prononcé en langue nationale ‘’bamana’’, comme l’a fait le candidat Soumaïla Cissé, lors de l’accueil populaire que l’Urd lui a réservé le 18 septembre au palais de la culture avant son d’investiture.
Modibo Sidibé a rappelé qu’il y a des mois qu’un appel à candidature lui a été adressé et que le moment d’une déclaration de sa part était arrivé, tant des associations de soutien, depuis des mois se mobilisent pour cette candidature. Ces organisations se soucient du Mali, de la nation, selon lui. Pour l’ancien Premier ministre, les présidents Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré ont beaucoup fait pour le Mali, mais il reste encore beaucoup à faire. « Les préoccupations que connaissent les populations doivent impérativement avoir une solution. C’est pourquoi, ceux qui vont présider aux destinées de notre pays ne doivent pas être choisis au hasard », a déclaré Modibo Sidibé.
Le candidat à la succession du Président ATT a demandé à ses amis de regrouper leurs clubs et associations, en une seule coordination. Une étape qui créera des frustrations qu’il faudra que chacun s’efforce à surmonter, avise-t-il. « A 160 jours des élections, l’échéance n’est pas loin, il faut beaucoup d’actions pour montrer que vous êtes une force. Mon impression est que ce travail de coordination est à votre portée », a indiqué Modibo Sidibé.
Se gardant de les citer, il a indiqué que son action est également soutenue par des partis politiques. Il a déclaré qu’il a démissionné de la Police, son corps, dans la douleur. « Ce risque, on ne le prend pas pour soi, mais pour le pays », selon lui. Il a rendu hommage à ses camarades commissaires, à tous les agents de la police, ainsi que les forces armées et de sécurité. Il a affirmé avoir rencontré les chefs religieux et traditionnels de Bamako et compte le faire très prochainement à l’intérieur du pays. Il y travaille et son agenda sera désormais communiqué à ses amis. Modibo Sidibé a invité ses militants à s’inscrire sur la liste électorale et à retirer leurs cartes d’électeurs.
Il participera désormais aux rencontres des différentes organisations de soutien. La coordination sera dotée d’un siège, d’une cellule électorale, d’un service juridique et d’un service de communication, dans les semaines à venir. Le candidat a affirmé avoir une idée de la tâche qui l’attend. C’est un moment décisif, un moment « stratégico-politique. Le décollage est plus difficile, mais je pense qu’on va bien décoller », selon Modibo Sidibé.
B. Daou
