L’alternance politique se prépare, peu à peu, au Mali. Le samedi 29 octobre dernier, 17 leaders politiques se mobilisaient autour de la candidature de l’ancien premier ministre de Alpha Oumar Konaré, El hadj Ibrahim Boubacar Keïta. Dans la salle de presse du Centre International de Conférences de Bamako(CICB), certains amis de ATT, ayant rejoint les rangs du RPM, se souviennent encore de la présidentielle de 2002. Eu égard à l’historique décision que IBK, arrivé 3ème avait prise pour favoriser le destin présidentiel de l’actuel locataire de Koulouba. A les écouter, ces différents leaders, on se rend compte que l’heure est à la grande reconnaissance politique pour ATT qui confiait à un proche lors de la conquête de son premier mandat qu’il n’était « pas prêt pour laisser n’importe qui prendre le Mali.»
Dix-sept partis politiques ont paraphé samedi 29 octobre au CICB, le document faisant appel à la candidature du candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM). Amadou Soulalé, leader politique ayant soutenu ATT en 2002 se rappelle encore l’élégante sagesse du candidat du RPM. En clair, IBK arrivé 3ème lors de la présidentielle était devenu par la même occasion le faiseur de roi sur les deux candidats du deuxième tour comptaient. Rapidement, une rencontre a lieu entre les deux hommes à Sébénikoro, dans la Résidence privée de l’ancien P.M.ATT, était en quête d’un soutien de poids pour se voir élu. Pour Monsieur Soulalé, le candidat malheureux (IBK) a été l’homme de la situation qui aurait facilité l’élection d’ATT qu’il soutenait d’ailleurs à la Magistrature Suprême. L’homme cite de mémoire, une phrase qu’IBK aurait prononcée à cette occasion : « Mon jeune frère, si c’est sur ma personne que tu comptes pour être élu, rassure-toi.Ton destin présidentiel est déjà chose faite. »
Certes, de petits partis mal connus des observateurs avisés de la vie politique malienne. Mais les leaders se défendent : «Nous sommes des partis dont la crédibilité des leaders ne souffrent d’aucun doute. Notre seule arme demeure la grande conviction politique. Celle qui accorde du prix à l’intérêt supérieur de la nation. » Les jours prochains nous édifieront suffisamment à propos de la sincérité de cette alliance politique .Pour l’instant, il est encore très tôt
Dieu et le bonheur de l’humanité
La référence biblique utilisée n’était pas fortuite. Puisqu’il s’inspire du triptyque : Dieu, Le Mali, Ma Conscience qui fait la fierté du plus latiniste. Ces trois mots, en effet, forgent sa personnalité. Monsieur Diallo, cadre du Rassemblement Pour le Mali (RPM) venait à point nommé. Sensible et religieuse à la fois. Dieu dit à Moise qui voulut soulager la douleur de l’humanité de se retourner vers les hommes. Ainsi, cite-t-il de mémoire le Livre Sacré : « Chaque fois que vous soulagez la douleur du peuple, vous M’atteindrez. »Un parallèle qui réussit bien. Donc, ces hommes politiques se sont retournés et ils ont vu le Mali et l’homme d’Etat qui a la possibilité de remettre le pays sur les rails. Autre référence religieuse pour démolir l’ignoble environnement politique, c’est que les enfants de France au siècle de Victor ont pris, eux aussi, Dieu à témoin pour Lui dire les pratiques inhumaines dont ils étaient victimes à cause de la méchanceté des hommes. « Notre Père, voyez ce que nous font les hommes !»Toute la preuve que l’humanité souffre et continue de vivoter tant les hommes ne seront pas à la hauteur des défis.
Qui sont ces leaders politiques ?
L’union fait la force, dit-on.A10 heures 55mns que le public honorait sans tambour ni trompette la rentrée des leaders politiques sous la houlette de Mamadou Kassa Traoré, Président du Collectif des Partis Signataires de l’Appel à la Candidature et non moins Président du Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine(MIRIA) de Feu Mohamed Lamine Traoré. Suivi de: M. Amadou Soulalé du Front Africain pour la Mobilisation et l’Action(FAMA), Baba Kane de la Concertation Démocratique(CD), Jean Dembélé leader du Parti de la Différence au Mali(PDM), du chef du Parti Socialiste et Démocratique du Mali(PSDM), du leader du Parti Sigikafo Oyédamouyé(PSO), du Président du Rassemblement des Démocrates Républicains(RDR) en la personne de Amadou Sidibé, de Abdoul Sidibé, dirigeant du Rassemblement pour la Justice et le Progrès(RJP) ; de l’Union des Maliens pour le Progrès(UMP) de l’ancien ministre des enseignements secondaire, supérieur et de le Recherche scientifique en la personne du Pr Amadou Touré.
IBK, un homme providentiel pour le Mali
Les leaders politiques qui veulent soutenir IBK à l’élection présidentielle ont certainement lu derrière les lignes de son discours prononcé lors du dernier congrès du RPM le24 juillet au CICB.L‘homme d’Etat coutumier des joutes présidentielles après celles de 2002 et 2007 n’est pas allé avec le dos de la cuillère sur un certain nombre de points concernant la vie de la nation. Des points qui figurent en bonne place dans la déclaration intitulée l’Appel de Bamako lue par M. Amadou Soulalé.Ce sont la faiblesse de l’Etat, l’insécurité au Nord, la délinquance financière, la cherté de la vie, la corruption et sur la question brûlante de l’école malienne. Morceaux choisis : « L’école malienne est un sujet douloureux, que nous ne pouvons faire l’économie d’évoquer. La situation de notre école est tellement dramatique que beaucoup ont déjà baissé les bras et n’y croient plus… » Page 4 du discours prononcé au dernier congrès du RPM. Une autre source d’inspiration des dix sept leaders, c’est le courage que le leader du RPM affiche pour faire face à la crise scolaire comme d’ailleurs Jules Ferry, père de l’école française, on se souvient de son coup de marteau : « Je me battrai jusqu’au bout pour voir demain une société de savoir éclore au Mali.»Qui dit mieux ?
A la lumière des différentes interventions dans la salle de presse du CICB, l’on se rend compte qu’il reste aujourd’hui encore, l’incarnation totale de la souveraineté de l’Etat. Aussi cette alliance de 17 petits partis demeurent, une suffisante preuve pour donner un autre son de cloche à ses détracteurs .Et sans coup férir.Oui, l’ancien Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita a de l’influence et du charisme. C’est ainsi, la preuve que, tous les observateurs avertis de la scène politique se trouvent à mille lieues de se réduire comme une peau de chagrin.
Faux, archifaux. Puisqu’à l’issue de la clôture du 3ème congrès ordinaire au mois de juillet dernier, on savait toute la détermination de IBK qui venait d’être investi pour défendre les couleurs du RPM à la présidentielle de 2012.Deux fois candidat, par deux fois défait. L’homme n’est pourtant pas un assoiffé du pouvoir .Au cours d’une conférence de presse en date du le 24 juillet 2011 au CICB, il confiait aux journalistes : « vous m’avez vu raser les murs au sortir des élections de 2002 ? Non je ne suis pas un fou du pouvoir. »Une thèse qu’il, soutenait quelques mois plus tôt lorsqu’il fut invité à se prononcer à la tribune du congrès du PIDS, le parti de Daba Diawara : « Je ne suis pas un fou du pouvoir. Je suis un fou du Mali.
Par Moussa Wélé DIALLO