Présidentielle 2012 : Les potentiels candidats se positionnent

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La bataille pour la présidentielle semble bien commencer plutôt qu’on ne le pensait. A moins de vouloir se fermer les yeux, refusant la réalité, il est loisible de voir des élans de présidentiables dans les allures de certaines personnalités politiques.

D’abord, Soumaila Cissé. En dehors de la création de certains fans clubs qui l’appellent affectueusement « Soumi », l’ex président de la commission de l’UEMOA ne manque pas de donner l’air de quelqu’un qui ne cracherait pas sur un fauteuil présidentiel. Un fauteuil qu’il côtoie de si près et qu’il veut occuper maintenant. En fait, depuis 2011, Soumaila Cissé contrairement au premier mandat d’ATT, se donne une certaine facilité à aller d’une manière ou d’une autre à la rencontre des populations. Une bonne manière de se faire connaître. Car, il a beau être excellent dans ses fonctions étatiques, s’il n’est pas connu à la base, son éventuelle candidature est vouée à l’échec. Sauf si le dauphinat lui échoit comme cela se laisse transparaître.    

Parlant de dauphinat, certains semblent toujours demeurer des St Thomas malgré toute la profession de foi de l’actuel locataire du Palais de Koulouba. Lui aussi, en dehors de ses déclarations, semble bien ne rien faire pour leur donner tord. Ses élans de campagne électorale exprimés à travers les rencontres fréquentes avec les associations à la base, les tournées d’explication des ministres, les décisions et interventions à l’allure « populiste » restent toujours de mise. Le débat actuel sur la reforme constitutionnelle et la mise sur pied de la CENI n’est pas pour rassurer de son départ effectif en 2016. Puisque d’ici à là, des marches de soutien et autres déclarations de femmes, associations religieuses et organisations de la société civile peuvent changer la donne…    

De l’autre côté, les soubresauts que connaît avec Modibo Sidibé ne visent principalement que 2012. D’ores et déjà, Modibo Sidibé qui sera candidat est pour le moment sans parti politique et ne semble pas désespérer pour 2012. Si le fils Sidibé se forge un carnet d’adresses intéressant en côtoyant les Chefs d’Etat de la sous-région et d’ailleurs depuis qu’il était au commande de la Primature, ce n’est certainement pas pour se contenter de garnir son carnet d’adresse mais plutôt pour le mettre à profit. Il y en a du 2012 aussi.    

Là où ça sent aussi du 2012, c’est aussi au Rassemblement pour le Mali (RPM) où certains cadres qui apparemment ont perdu toute relation avec leurs bases et même sur l’échiquier national, veulent bien se recroqueviller sur le terrain pour se frayer un avenir politique personnellement radieux au détriment si nécessaire de la formation politique. C’est ainsi qu’ils s’érigent contre leur mentor mais sans vouloir le vexer, le militants, sauf volonté de suicide politique, la seule alternative possible et crédible, qu’ils voient comme un potentiel candidat à la succession de ATT. La force politique de celui que certains nomment déjà « IBK », c’est sa discrétion et sa main mise sur une bonne partie du fief du parti et la jeune équipe qui travaille à ses côtés alors que de l’autre côté, certains de ses adversaires des autres formations politiques,  ne savent exactement par quoi commencer sur le terrain. Les dernières élections législatives sont venues confirmer le poids politique de chaque parti politique. Par ailleurs, si Dioncounda Traoré s’échine à rester présent dans la mémoire de ses compatriotes en se faisant rare comme une éclipse, reste dans la logique de se présenter pour être élu en 2012 le président du Mali. Ce n’est certainement pas pour rien qu’il joue à un jeu ranc et responsable au sein de l’hémicycle.     

Me Mountaga Tall et autres ne manqueront pas de faire savoir leurs ambitions dans les prochaines semaines, au risque de se faire une fois encore devancer comme ce fut le cas en 2002 et 2007. La bataille s’annonce rude pour tout ce beau monde en 2012.         
Paul N’guessan   

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