Présidentielle 2012 : Le PDES miné par la bataille de clochers

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Le Parti pour le Développement Economique et la Solidarité (PDES) créé par des cadres et militants qui se réclament du bilan de la gestion des affaires publiques par ATT, avait suscité beaucoup d’espoir au sein de certaines franges de la société et de la classe politique qui espéraient que ce nouveau parti serait le cadre idéal de retrouvailles pour poursuivre les grands travaux de développement économique et social du pays. Mais hélas, il semble qu’ils sont aujourd’hui, plus que jamais, déçus.

Les raisons en sont simples. En effet, les animateurs et membres du PDES à la base, sont dans une sorte d’attentisme qui est en train de les user progressivement tant au plan politique qu’électoral. Ainsi, de sources proches du PDES, on apprend qu’il y a des problèmes en raison du fait que l’on attend, impatiemment, le feu vert d’ATT pour désigner un candidat issu du parti. ATT a-t-il quelque chose à y voir ? Acceptera-t-il d’user de son influence pour désigner un candidat pour le PDES ? Rien n’est moins sûr car il n’est pas évident qu’ATT qui doit remettre le témoin, tente d’exercer une quelconque influence dans les choix des candidats des partis politiques. D’ores et déjà, il appartient aux responsables du PDES de s’assumer.

Dans les coulisses, certains citent le nom d’Ahmed Sow comme futur candidat du PDES. D’autres pensent que c’est Jeamille Bittar qui est mieux placé pour devenir le candidat du PDES. Même là, la situation n’est pas claire car, aucun des deux ne fait l’unanimité, tout comme Ahmed Diane Séméga, le président du parti. Pire, des rumeurs concordantes et persistantes font état de la possibilité que le PDES ne désigne pas de candidat à l’interne, mais qu’il se pourrait qu’il soutienne la candidature d’IBK du RPM ou de Soumaïla Cissé de l’URD.

Soulignons qu’au sein du PDES, il y a une tendance dangereuse au plan électoral dans la mesure où il y en a qui parlent également de la probabilité pour une frange du PDES de soutenir le candidat de l’Adema.

Dès lors, il apparaît clair que rien ne va plus au PDES, un parti qui aurait pu percer au plan politique et électoral, en raison de la qualité de ses dirigeants, des moyens dont ils disposent. Au départ, il y avait une grande inquiétude au sein de la classe politique pour ces raisons. Aujourd’hui, il est regrettable de constater qu’au PDES, on ne parvient pas, à présent, à s’entendre sur l’approche la plus efficace et porteuse dans la perspective des élections de 2012. La question que l’on se pose, c’est de savoir si d’ici les élections de 2012, les responsables du PDES se ressaisiront pour choisir en leur sein un candidat qui puisse défendre valablement les couleurs du parti. Mais, n’est-il pas trop tard pour ce faire ? C’est le temps qui nous le dira. D’ici là, les confusions se développement au PDES.
Sinaly

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