Présidentielle 2012 : L’Adema, un géant aux pieds fragiles ?

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Depuis la fin du second  mandat du président Alpha Oumar Konaré, l’Adema  PASJ  évolue en rangs  dispersés. Toute chose qui compromet sa volonté de reconquérir le pouvoir. On se rappelle son échec à la  présidentielle de  2002, à cause de ses divisions internes ; son  soutien  à la réélection d’ATT  en  2007 qui engendra d’autres divisions. Aujourd’hui, le choix du candidat du parti pour les présidentielles de 2012, divise encore la ruche.  Première force politique à l’Assemblée nationale, l’Adema se présente, cependant, comme un géant aux pieds fragiles.

L’Adema,  par ses ténors  qui comptent  parmi les plus intransigeants, a  été formel  qu’il présentera  en  2012  un candidat  issu de ses  rangs  à la présidentielle. On  peut dire que c’est ce qui a été  fait récemment  avec  l’annonce de la  candidature de Dioncounda Traoré  à la présidentielle  de 2012. Cependant, à l’Adema,  on fournit de  gros efforts  pour convaincre l’opinion publique  nationale et internationale, qu’il  règne, au sein  du parti,  la cohésion et la solidarité. Et que tous œuvrent, ensemble, pour l’atteinte de l’objectif  que s’est fixé le parti, à savoir, la reconquête  du pouvoir. Beaucoup d’observateurs avertis de la scène politique sont, pourtant, sceptiques quant à la cohésion d la ruche. L’Adema, tout comme beaucoup d’autres partis présents sur l’échiquier politique, fait face aux bouleversements qui s’annoncent dans le paysage politique national. Enjeux des élections de 2012, obligent. Au fur et à mesure que l’on se rapprochera de 2012, il faut s’attendre à une recomposition du paysage politique en fonction non seulement des intérêts individuels, mais aussi des intérêts collectifs.

La candidature de Modibo Sidibé ne finit plus de secouer la ruche. La polémique suscitée par cette candidature, à un moment, a été vite circonscrite par  les responsables de l’Adema. Du moins, ils l’espèrent. La désignation de Dioncounda  Traoré dans la foulée et de façon hâtive, a été dans ce sens. Mais l’Adema s’est-il réunifié, pour autant ? Parle-t-il, aujourd’hui, le même langage ? Vise-t-il aujourd’hui, le même objectif ? Le temps permettra de répondre à ces questions.

Mais une chose est certaine : comme dirait l’autre, le ciel est nuageux.  Il l’est autant pour l’Adema que pour les autres formations politiques tant l’enjeu des élections de 2012, divise les familles les plus unies.

Après  le choix  de Dioncounda Traoré   par l’Adema, l’URD a porté à la connaissance,  hier dimanche, à ses militants, son candidat  en la personne de Soumaïla Cissé. Le parti de la poignée de mains saura-t-il éviter une crise et marcher la main dans la main ? Attendons, pour voir !

Loin des ces deux formations politiques, le PDES prépare sa crise avec comme toile de fond, le leadership du parti. Ou du moins, le candidat du parti pour l’élection présidentielle de 2012. Difficile de dire que les héritiers du président ATT éviteront de se déchirer. Une chose est certaine : Bittar, , veut devenir président de la République. A-t-il la bénédiction de ses camarades de parti ?

 

Tiémoko Traoré

 

 


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