Après avoir dégusté à la petite cuillère, la somme de 1,35 milliard de francs CFA à la CCIM (Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali), avec comme mot d’ordre 50 millions de frais de représentativité annuelle, avant de prétendre être sérieux à la tête de la magistrature suprême de notre pays, Jeamille Bittar, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est attisé sur sa tête la colère des Djinns de Koulouba. Avant d’être dans le collimateur du Pôle économique et financier.
Actuellement, le président de la CCIM est plongé dans une atmosphère de deuil. Dans son entourage immédiat en passant par ses alliés, c’est partout la morosité ambiante. Partout, la même mine d’enterrement. Jusqu’aujourd’hui, Bittar fait, l’objet d’une gestion jugée peu, catholique.
Mais ce qui chagrine, surtout, Jeamille Bittar, tout-puissant patron de la CCIM et président du CESC ; c’est l’ultimatum à lui adresser, par les autorités malienne par rapport à sa mauvaise gestion à la tête de la CCIM.
Selon nos sources, le Chef de l’Etat aurait asséné ses quatre vérités à Bittar par rapport à la légèreté avec laquelle la CCIM est gérée. Mais aussi, son entement à être candidat à la présidentielle 2012. Pour cette raison Bittar a été sommé de faire l’objet d’une interpellation au Pôle économique s’il tenait à sa candidature à la présidentielle. Plus grave, les responsables du PDES s’apprêtent à le jeter en pâture.
En effet, après plusieurs mois d’enquête, les contrôleurs ont décelé plusieurs irrégularités liées à la gestion des fonds de la CCIM : des centaines de millions de francs CFA envolés liés au glissement de faux dossiers et à la passation de marchés de gré à gré. Conséquence : les pertes subies par l’Etat, dans cette « enfer » sont estimées à 1,35 milliard de nos francs. Plus grave, ces irrégularités sont l’œuvre de Jeamille Bittar et de ses zombies. D’où la colère des autorités maliennes, décidées désormais à tirer les choses au clair. Mais avant qu’il ne passe devant le Pôle économique, le Chef de l’Etat aurait sommé Bittar de rendre à la CCIM ce qui n’est pas à lui. Sous peine d’être entendu par la justice. Pour toute réponse, le président de la CCIM aurait, selon nos sources, demandé au président de la République de lui accorder un délai de grâce. Et de restituer les sous détournés. Ce qu’aurait, refusé Sa Majesté. Et pour cause : « c’est la main qui a attaché l’hyène, qui doit la détacher ». En d’autres termes, c’est le président de la CCIM, Jeamille Bittar qui doit remettre l’Etat dans ses droits.
L’ultimatum du président ATT tombe dans un contexte, marqué par le détournement à la pelle des recettes de la CCIM.
Du coup, les opérateurs économiques voient leurs intérêts fondre comme du beurre au soleil. Les fonds de la caisse sont loin de répondre aux attentes du monde des affaires de notre pays. Pire, Bittar affiche un trou de caisse global de 1,35 milliards de francs CFA. Avec à la clé 50 millions de frais de représentativité annuelle par an. Sans base légale.
Résultat : les ambitions de la CCIM ont viré au cauchemar.
Mais au lieu de relever ce défi, le président de la CCIM envisage de jeter son dévolu sur la présidentielle 2012.
Des subterfuges ont été lancés de partout, pour empocher les fonds de la CCIM.
Depuis l’arrivée de Bittar, la CCIM est devenue, un monde à part, avec ses « dieux », ses anges, ses prophètes et ses esclaves. Un monde avec ses lois, ses règles.
Mais depuis, l’annonce de saisir le Pôle économique du dossier, Bittar ne dort que d’un demi œil.
Affaire à suivre et poursuivre donc !
Jean pierre James