Présidentielle 2012 : IBK se défoule, Soumi se renforce, Séméga implore, Dioncounda et Modibo s’accrochent

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Nous sommes pratiquement à cinq mois et quelques quinze jours du 1er tour de la présidentielle de 2012. Les favoris apparents se déploient pour marquer de leur empreinte cette présidentielle. Et chacun selon sa stratégie.

                Le 29 avril 2012 devra se tenir au Mali le 1er tour de la présidentielle marquant la fin de la décennie de gestion du Général Président. Cette présidentielle qui s’annonce ouverte et serrée risque de voir  une prolifération de candidatures. En attendant d’être fixé sur le nombre exact des concurrents, il est aujourd’hui opportun de suivre les plus en vue. Même si dans cette démarche de la presse, certains se sentent offusqués, s’estimant être parmi les favoris. Mais sachons qu’un adage de chez nous dit ceci : «Quand tu t’estimes beau la nuit, la vérité éclatera à la levée du jour».

                Disons que les favoris sont en mouvement. Que leur candidature soit officielle ou officieuse.

IBK SE DEFOULE

 

                Depuis quelques mois, celui qui avait été mis au second rang est sorti de sa réserve. Il donne satisfaction à des désirs longtemps contenus. D’abord, il a fait un tour en Afrique où il aurait rencontré ses amis et bailleurs de fonds. Donc, il se serait ragaillardi et pense pouvoir bien participer à la joute électorale sans contrainte financière. Ensuite, il est parti en Europe, à chaque occasion, il tend la brèche à la colonie malienne. Là-bas, il aurait rencontré les responsables des partis avec qui il partage des idéaux. Il lui aurait été promis des soutiens sans faille. Enfin, il est en Asie depuis quelques jours où il devrait discuter avec des autorités, des bailleurs chinois mais également échanger avec la colonie malienne. L’objectif, avoir des soutiens politiques et financiers pour mieux aborder l’élection.

SOUMI SE RENFORCE

                Toujours dans l’escarcelle de l’UEMOA, pour quelques jours, le candidat de l’URD a du pain sur la planche. Il est trop chargé. Malgré tout, il s’entoure d’énormes clubs et de partis politiques en dehors des cadres et des ressortissants de certaines zones peuplées du pays. Et son parti continue de pousser les pions, et dans les jours à venir devra avoir lieu la signature d’une convention avec certains gros calibres de la place. La devise du parti étant la main dans la main pour le développement harmonieux du pays, l’URD ratisse large et sauf cataclysme son candidat sera au 2ème tour.

SEMEGA IMPLORE

                C’est pendant que la case brûlait et que la tension était au comble dans son parti que le président Hamed Diané Séméga avec son concurrent farouche ont décidé d’accompagner leur mentor à la Mecque. A ce lieu saint et de pardon, ils se seront certainement réconciliés. Et puis, certainement leur mentor pourra profiter de cette occasion pour les guider. Une occasion, à ne pas rater, pour Séméga d’implorer Dieu et son mentor ATT afin que les élections puissent se tenir dans la paix mais également qu’ils n’en sortent pas bredouilles. Demander avec humilité et insistance une telle grâce ou une telle aide n’est pas un mal en soi, surtout de la part d’un président d’un parti.

DIONCOUNDA ET MODIBO S’ACCROCHENT 

                Président du parti le plus implanté, Dioncounda Traoré est candidat à la présidentielle. Militant pour certains et non militant pour d’autres, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé reste encore un candidat virtuel. Cependant, ces deux grands commis de l’Etat s’accrochent toujours sur le terrain. Ils se «partagent» les électeurs du parti, même si au sein de l’Abeille solitaire cette parole n’est pas la bienvenue bien qu’elle soit une réalité. Qu’à cela ne tienne, ils continuent comme les autres à poser les jalons pour être au second tour, pourquoi pas être le locataire de la maison Mali.

                Alors, en attendant le jour J, chacun joue sa partition et chacun croit dur comme fer qu’il est le meilleur, qu’il peut combler les attentes du peuple. Souhaitons bonne chance à tous et que le meilleur gagne. Mais, il faut savoir faire la différence entre le temps et le moment.

B. DABO

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