Par le mécanisme de la Constitution de 1991, l’élection présidentielle prochaine de 2012 va donner au Mali son nouveau président, le Président ATT, hors course car en fin de mandat et dont la constitution met fin à ses noblesses. Quoi qu’on dise, il y a lieu de constater qu’aujourd’hui, le plus politiquement fort est le Président ATT qui contrôle de manière presque absolue tout l’appareil de l’Etat.
Dans ces conditions, le choix du futur président du pays, se joue aussi à son niveau, car 2002 nous rappelle bien de choses en souvenir.
De manière plus claire et plus précise, politiquement, le Président sortant même si l’homme ne dit pas un mot, à quand même sa préférence entre les différents candidats à sa succession en 2012. Choisir son dauphin, c’est trop dire mais l’homme à une préférence.
En 2012, parmi les candidats déclarés à la course à la magistrature suprême, certains seront les plus outillés et les mieux préparé politiquement pour prendre la relève du Président ATT, mais de qui s’agit-il au faite ?
Pourquoi donc le plus outillé et le mieux préparé ?
Parce que à l’heure de la mondialisation et de la globalisation, il nous faudra un Chef d’Etat qui sera en mesure de défendre les intérêts du Mali d’abord au niveau sous régional, continental et international. E prochain président de la république doit être un ‘’routier’’, c’est-à-dire maitriser les grands dossiers du moment et être un homme sobre et modéré. Il ne doit pas subir la loi des autres mais plutôt se fait valoir par ses idées et surtout hisser haut le drapeau national. Le prochain président de la république doit maîtriser les dossiers des enjeux actuels et être d’une grande écoute. Il doit être, de formation universitaire, donc un intellectuel et de surcroit un politicien fieffé qui se révèle. Mieux encore, il doit être d’une très grande écoute pour sa population.
Par ailleurs, tous ceux qui soutiennent le Président ATT, dans son action politique, accueilleront dans leur grande majorité, la candidature de ce dernier.
De toutes les façons, en 2012, le départ constitutionnel du Président Toumani Touré laissera le champ presque libre aux dauphins invisibles de l’heure.
Certes beaucoup de candidats apparaissent comme de véritables challengers sérieux, mais ils doivent dès à présent, se mettre ouvertement au travail, s’ils veulent se donner de réelle chance de prendre le pouvoir en 2012.
En tout cas, le Président ATT, qui connait maintenant mieux le pays et les hommes, risque de surprendre encore une fois les Maliens qui se trompent largement sur le sens d’anticipation de cet homme politique parfois méprisé dans sa capacité de management de la classe politique malienne.
Le Président ATT, me semble t-il donc, prépare déjà l’élection de son dauphin en 2012. Il est déjà à destination. Le Président Alpha Oumar konaré l’a tenté. En risquant en 2002 de ne point choisir son dauphin dans son parti politique mais de porter son choix sur le général. Nous restons convaincu que le Président Alpha en son temps ne voulait ni de Soumaila Cissé ni du Président d’Ibrahim Boubacar Kéita.
Aujourd’hui, nous croyons, eu égard à ce qui précède, que le Président ATT se donne déjà les moyens de positionner sans grande difficulté, (ce qui fut le contraire au temps d’Alpha Oumar Konaré) Soumaila Cissé, Modibo Sidibé ou Dioncounda, le moment venu.
Bien sûr, nous sommes sur le terrain politique, nous pouvons nous tromper, mais les données politiques d’aujourd’hui nous convainquent de ses buts politiques encore inavoués.
Pour les atteindre, il faudra simplement au Président ATT d’éviter un mandat à scandales ; de privilégier le dialogue politique et de considérer les opinions contraires à ses vues comme un apport ; quant aux probables dauphins, il leur suffira de convaincre sur le terrain et surtout d’être des hommes intègres et patriotes. Ils ont ainsi déjà entreprirent leur campagne au sein même de la nation et se donner de forte chance d’être le successeur du Président sortant qui ne manquera pas de soutenir celui qui pourra pérenniser ses idéologies comme il l’a toujours fait et cela cette fois-ci dans le dessein politique d’assurer ses arrières tout en mettant à néant les reproches tendant à le présenter comme un Président ayant des velléités régionalistes. Il appartient dès maintenant aux uns et aux autres de jouer puisque la politique est devenue un jeu.
Paul N’guessan