Fini donc le temps des sputations, tout semble rentrer dans l’ordre. L’abeille reine, Dioncounda est enfin investi par la commission de bons offices. A cet effet, il sera le porte étendard de son parti à la présidentielle en attendant la confirmation de la conférence nationale qui vient de se tenir samedi dernier dans la salle du cinéma « Babemba ». Un véritable « plébiscite » pour le Président Dioncounda Traoré.
S’’agit-il d’un fait naturel ou d’un passage forcé, après avoir passé 12 ans à la tête de l’Adema PAS ? Le glas a donc sonné pour l’enfant de Nara de prétendre à la plus haute fonction du pays. Certes il n’y a qu’un seul pas entre le perchoir et Koulouba. Et 2012, nous n’en sommes qu’à quelques mois, les choses doivent de plus en plus se préciser, car chaque jour nous assistons à une croissance de candidats à cette élections qui déjà se prête à beaucoup de controverses. Le cas, Adema avec Dioncounda Traoré est peut être ce qu’on appelle « la dérive avant le jeu ». La candidature des 07 autres prétendants n’avait pas d’un iota craint le tout puissant président de l’AN, mais au pire faire le semblant d’animer le parti. Il est assez tôt de le dire. Les ruchers ont cette fois-ci pu éviter ce à quoi ils ont habitué le peuple malien :la division. Pas de division ni de départ, l’union semble régner à la différence des précédentes élections.
Qui d’autres que lui ? Et pour quelle chance ?
Dioncounda fera t-il le poids face à de nombreuses candidatures qui viennent de partout et surtout à ses vieux amis disons IBK du RPM et Soumaila Cisse de l’URD qui sont naturellement candidats ? Après le discrédit, place aux défis, car certains ont été méchamment discrédités sans que ceux là n’en fassent fi de leur ambition. Le mathématicien de haut niveau n’a certainement pas sauté d’étape. Il a bravé toutes les étapes sinon un militant de première heure. La multitude de candidature était simplement un jeu démocratique. Les défis pour l’homme sont maintenant de maintenir la place de choix de son parti et soigner son image. De nombreuses étiquettes lui sont collées où d’aucuns estiment qu’il fait montre de moins de charisme face aux autres affiches connues de tous et certains pensent qu’avec lui, le parti des abeilles connaitra une baisse de popularité et perdra évidement la main en 2012 pour d’autres. Si son choix n’est pas fortuit, il importe pour lui de prouver le contraire de nombreux jugements à son égard. Il y’avait une inquiétude de clash dans la ruche. N’est il pas curieux de savoir la méthode par laquelle les bons officiers ont su évité le vase versant ?
La Conférence Nationale aura à endosser toute la responsabilité des faits qui en découleront de par sa position en confirmant le choix du Ce la semaine dernière, précise un baron inquiet de la suite des évènements. L’onction accordée à l’honorable président Dioncounda a la valeur d’un œuf si fragile et si précieux. La dernière carte des héritiers d’Abdrahamane Baba Touré est entre les mains d’un adémiste bon teint certes. Un pas seulement à franchir pour l’homme, mais difficile. Le tronçon Bagadadji Koulouba est si tortueux, l’emprunter nécessite un soutien de fer. A moins que les abeilles passent par le haut. Mieux, les avertissements issus de la Conférence Nationale du weekend, sont on ne peut plus clairs. Et pour cause, « tout cadre ou militant qui soutiendra un candidat autre que celui désigner par la parti, sera radié à vie ». Voilà qui est bien dit. Dans ce cas, il faut s’attendre dans les jours à venir à des levées de boucliers de cadres et militants qui risqueront de défier le parti. Dans ce cas, l’implosion tant évitée jusqu’à ces temps-ci, aura de fortes chance de se réaliser.
Wait and see !
Benjamin Sangala