Pour l’élection du Président de la République, notre pays s’apprête à organiser l’une des élections les plus ouvertes de son histoire et dont le 1er tour est fixé au 29 avril 2012. Dans cette perspective, chaque parti politique commence déjà à affûter ses armes en signant des plateformes politiques et se livrant à des jeux d’alliance. C’est justement dans ce cadre que le Rassemblement Pour le Mali (RPM) d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) envisageait la signature d’une plateforme avec une trentaine de partis politiques et mouvements. Malheureusement, sur cette trentaine de partis et mouvements annoncés, seuls 9 ont répondu à l’appel de signature le samedi 29 octobre 2011 au Centre international de conférences de Bamako (CICB) : toute chose qui n’augure pas une bonne impression à IBK pour la présidentielle de 2012.
Après les débâcles de 2002 et 2007, le candidat du Rassemblement Pour le Mali (RPM), El Hadj Ibrahim Boubacar Keïta, est loin d’être confiant pour la présidentielle de 2012. En effet, annoncée sur tous les toits, la signature de la plateforme politique, qui devait réunir une trentaine de partis et mouvements pour porter IBK à Koulouba en 2012, aura été une grande déception pour le « Mandé Massa » et le peuple du RPM, car sur la trentaine de partis et mouvements annoncés, seuls 9 ont répondu présents, pendant que tout le monde s’attendait à une fête grandiose du côté du parti du Tisserand.
Les partis et mouvements qui ont signé la plateforme : entre autres la Concertation Démocratique(CD), le Front Africain pour la Mobilisation et l’Action(FAMA), le Mouvement pour l’Indépendance, la Renaissance et l’Intégration Africaine (MIRIA), le Parti de la Différence au Mali (PDM), le Parti Socialiste et Démocratique au Mali (PSDM), le Parti Sigui Kafo Yé Damou Yé (PSO), le Rassemblement pour la Justice et le Progrès (RJP), l’Union des Maliens pour le Progrès (UMP), le Rassemblement des Républicains (RDR). Ces 9 partis, sur les 30 annoncés, qui ont accepté volontairement de « mettre entre parenthèses » leurs ambitions de conquérir et d’exercer le pouvoir pour faire bloc derrière le « Kankéléntigui », sont des micros partis.
En tout cas, ce premier échec pour faire bloc derrière la candidature d’IBK à la présidentielle de 2012 est un signe annonciateur pour le peuple du RPM. Pourtant, le « roi de Sébénicoro » croit dur comme fer que son heure est arrivée pour enfin accéder au fauteuil présidentiel après les tragédies de 2002 et 2007 dont les séquelles restent encore vivaces. Mais mal lui en a pris, car ces micros partis, même tous ensemble, ne pourront pas lui offrir le privilège d’accéder à la colline de Koulouba, encore moins les 9 partis sans queue ni tête et qui, à part le MIRIA, n’ont un seul élu national en leur sein.
C’est dire que pour Ie président du parti des Tisserands, les pétards sont déjà mouillés et que sa déception sera encore trop grande au soir de cette présidentielle de 2012. Dans tous les cas, ce fiasco dans la mobilisation des micros partis et mouvements pour soutenir la candidature d’IBK en 2012 aura mis le candidat du RPM entre l’espoir et le désespoir : espoir de se voir un jour Président de la République, et désespoir de voir que son rêve de devenir Président de la République est en train de se briser, au grand dam de ses nombreux supporters.
Par Zakariyaou Fomba
