L’élection présidentielle aura lieu le 29 avril 2012. A cette date, les Maliens éliront le nouveau locataire de Koulouba. Les différents partis ont déjà élaboré leurs projets de société qu’ils iront « vendre » auprès de l’électorat.
Des frustrations et grincements de dent, la presse en fera les échos et ses choux gras dans les jours à venir. Mais ne sera-t-elle seulement que la caisse de résonnance des programmes des partis auprès de ses lecteurs ? Cette année encore, le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) mettra les moyens pour la couverture médiatique. Après le 8 juin, la Presse recevra tous les discours mielleux sur sa contribution au bon déroulement du scrutin. Mais qu’est-ce que la Presse gagne, en réalité ? Doit-elle chaque fois se contenter des fleurs qu’on lui lance ? N’est-il pas temps que la Presse se pose des questions sur ce que les acteurs politiques font de ses problèmes ?
Pourtant, il faut que la Presse vive et grandisse pour mieux contribuer à l’essor de la démocratie. C’est pourquoi pour une fois, elle exige des responsables de ses différentes structures qu’ils se retrouvent pour dégager une plate forme minimale à soumettre aux politiques pour qu’ils trouvent des solutions à ses problèmes pendants : entre autres l’augmentation de la subvention financière annelle de l’Etat, l’allègement de la charge fiscale, la question de la discrimination de la publicité, la révision du Code de l’information, la dépénalisation du délit de presse, la Convention collective, la sécurité des journalistes…C’est que ces derniers temps, il a été constaté leur unanimité sur certaines questions. Même si l’on ne doute pas un instant que des divergences existent sur d’autres questions, on ose croire à leur hauteur de vue qui pourrait permettre d’arracher un minimum des politiques. Et ce sont les responsables de la Presse qui s’en sortiront grandis par cette initiative. Mais ce n’est qu’une proposition afin que les préoccupations de la Presse soient prises en compte dans ces élections.
Cependant, pour l’amélioration du cadre juridique, économique et social de la Presse, il revient à chaque parti de dire ce qu’il fera avec ses candidats : cela pourrait se faire par un engagement signé. Quant aux moyens de pression, la Presse en a parce qu’on dit qu’elle détient un pouvoir. Mais les responsables sauront les définir. Osons donc dire que balle est à présent peut-être dans le camp de la Presse.
Paul N’guessan