Présidentielle 2012 : C’est parti pour YELEMA

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Yelema, en fin de semaine dernière, a procédé au lancement de ses activités entrant dans le cadre de la campagne présidentielle 2012. Devant une vingtaine de journalistes, le parti a dévoilé la première partie de son programme de gouvernement.

Vendredi dernier, dans son tout nouveau quartier-général de campagne, le groupe de soutien à la candidature de Moussa Mara (partis politiques, associations, organisations non partisanes, etc.), président du parti Yelema, a porté à la connaissance de plusieurs journalistes le document-programme de gouvernement sur la base duquel il compte se lancer à la conquête de Koulouba, à la faveur de l’élection présidentielle prévue le 29 avril 2012. Prévu pour être dévoilé au cours d’une vingtaine de conférences de presse, le document concerne vingt thèmes, dont le premier, «restaurer l’autorité de l’Etat», a été dévoilé par le candidat Moussa Mara à son auditoire.

Ce premier thème traite de deux segments: les missions de l’Etat et l’autorité de l’Etat.

Le premier segment s’articule autour de cinq axes d’intervention. Selon le conférencier, un Etat (administration, services publics et agents publics) déterminé à faire face à ses missions doit au préalable obéir à certains règles et principes majeurs dont l’impartialité, la neutralité et l’équidistance vis-à-vis de l’usager, de l’homme d’affaires, du parti politique ou du citoyen, chacun devant être «traité indépendamment de son statut, de sa catégorie ou des circonstances». Ce principe exige la promotion du mérite et la sanction des fautes, le nécessaire équilibre entre les régions en termes d’infrastructures et d’accès au service de base, la conduite d’actions nécessaires à l’égalité des droits des citoyens, notamment les plus défavorisés. L’Etat, en outre, doit être modeste, avec moins de protocole, de cérémonies, d’importation et plus d’efficacité, de présence aux postes de travail, de consommation locale. Il s’agit aussi d’adapter le train de vie de l’Etat à la richesse du pays, de moraliser les dépenses courantes, de faire l’économie de certains éléments patrimoniaux. Pour le candidat de Yelema, l’Etat doit être le catalyseur qui fait faire les services publics, les agents, les collectivités territoriales, les opérateurs économiques, les organisations de la société civile, tout en recherchant l’efficacité et en évitant de s’impliquer.

Pour la reddition des comptes et la culture du résultat, les mandats et responsabilités publics doivent se traduire par un cahier des charges et un compte-rendu aux mandants, notamment les usagers qui auront un droit d’appréciation et seront associés à l’évaluation des services publics.

Le deuxième axe concerne la sécurité. Une question d’actualité et un sujet stratégique pour restaurer l’autorité de l’état, surtout en ces moments où sont en cause la sécurité physique des citoyens, la sécurité alimentaire, la sécurité juridique et patrimoniale, celle des affaires, etc.

«Nous nous engageons à œuvrer pour rendre la justice efficace» avec le règne de la probité morale et intellectuelle, soutient M. Mara. S’agissant de ce troisième axe, les acteurs de la justice doivent se rendre compte qu’ils sont un service comme un autre, c’est-à-dire à la disposition des usagers. A cet effet, le soutien au PRODEJ, la promotion de l’éthique et de la déontologie, le renforcement des capacités, l’amélioration des infrastructures judiciaires et des rémunérations des juges, sont autant de pistes. S’agissant des auteurs d’actes mineurs, ils doivent bénéficier de la promotion de formes alternatives de règlement des litiges (arbitrage et conciliation) et d’insertion professionnelle. Mara et son groupe demandent le maintien de la peine de mort et l’examen de son champ d’application.

Ils proposent également la réorganisation des structures de contrôle afin de les rendre plus efficaces et le dimensionnement proactif de l’administration publique en fonction des évolutions, de la décentralisation, de la privatisation des fonctions et l’encouragement du personnel à s’inscrire dans cette dynamique.

«Un Etat qui impose son autorité », tel est le deuxième segment dans lequel le candidat Mara propose les règles et principes majeurs permettant d’assurer le strict respect de tous les symboles de l’Etat, surtout l’hymne et le drapeau, et la règlementation efficiente des services publics par le respect des horaires de travail, l’occupation des postes de travail. Le strict respect des règles dans la vie courante, y compris pour assurer la sécurité routière.

Cheick TANDINA

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