Présidentielle 2012 : Ahmed Diané Séméga dauphin d’ATT Il démissionnera du gouvernement le 24 octobre

0

Depuis le week-end denier, le président de la République a tranché dans la guerre de positionnement que se livraient les responsables du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) pour lui succéder au palais de Koulouba. Il aurait choisi le ministre de l’Equipement et des Transports, Ahmed Diané Séméga comme son successeur.

Au mépris des instances du parti. Et conformément à la volonté de son mentor qui s’est débarrassé de certains ministres qui nourrissaient des ambitions présidentielles lors de la formation du gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé, M. Séméga, d’ici la fin du mois d’octobre, rendrait le tablier.
Cette nouvelle est tombée comme un couperet dans les états-majors de certains partis politiques de l’Alliance pour le progrès et la démocratie (APD), regroupement politique qui soutient l’action gouvernementale et dont certains ténors attendent toujours le soutien présidentiel pour sortir du bois afin de briguer le suffrage universel.

Et depuis, c’est le branle bas au sein de certaines formations politiques dont les leaders, qui croyaient avoir la caution morale d’ATT, cirent à la trahison, au complot.

Comme on le dit qui sème le vent récole la tempête. Ce n’est autre que la rançon de la trahison du peuple malien pour des besoins alimentaires. Les partis politiques qu’ils soient grand ou petit ont bravé l’interdit en acceptant le consensus dans un régime démocratique. Cette collision avec l’ennemi de la démocratie a réduit les marges de manœuvre des partis sur leur propre terrain, consacrant ainsi l’émergence des gens sortis de nulle part dont un des prototypes est Séméga.

L’homme, qui portera les couleurs du Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES), est un pur produit du général président. Il détient avec le général Kafougouna Koné le record de longévité dans les gouvernements d’ATT.

En juin 2002, au lendemain de l’élection de l’ancien président du Comité de transition pour le salut public (CTSP), il détient le poste stratégique du ministère de l’Energie et des Mines dont il s’est illustré dans le gaspillage des maigres ressources de l’Etat avec 11 millions d’achat de thé en une journée.

Malgré cette prévarication, mentionnée dans le rapport du Vérificateur général en 2006, l’homme n’est pas inquiété. Il bénéficie du soutien du président à qui il a promis le premier puits de pétrole pour 2007 sans que les recherches n’aboutissent. Un véritable coup de bluff. Jusqu’à présent, les Maliens ne savent pas encore si leur sous sol regorge du pétrole.

Au moment où le peuple malien s’attendait au départ d’un gaspilleur des fonds de l’Etat, c’est ce moment que ATT choisi pour le nommer au poste ô combien stratégique et sensible de l’Equipement et des Transports.

Ce département lui permet d’occuper les écrans de la télévision nationale 7 sur 7. Il parcourt le pays. Soit pour visiter un chantier, soit pour lancer les travaux de construction des infrastructures, soit pour inaugurer. Ce contact avec le Mali profond lui fait monter la moutarde au nez. L’appétit venant en mangeant, il tisse sa toile au sein du Mouvement citoyen (MC), association qui soutenait les actions d’ATT.

Pour avoir une main mise totale sur le MC, il multiplie des manigances qui pousseront Djibril Tangara à quitter sans gloire la présidence du MC, son bébé. Il poursuit son opération de charme, non pas en direction des militants, mais des ministres politiques dont certains ont mordu à l’appât, reniant honneur et dignité, deux valeurs cardinales qui cimentent notre société.

Ce choix du président n’est pas fortuit. Il serait parmi les ministres qui auraient bougrement enrichi le couple présidentiel. Mais aussi, le seul qui pourrait garantir une retraite dorée pour le président ATT.
Pour lever toute équivoque sur son choix, ATT l’élève au grade de Commandeur de l’Ordre national, la plus haute distinction du pays, le 22 septembre, jour de l’anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance et à l’occasion de l’inauguration du point (3ème), symbolisant la coopération sino- malienne. Cette distinction en dit long sur les intentions réelles du président ATT à la course présidentielle. Un signal fort pour les détracteurs de l’homme.

Le dauphin du général serait le symbole de l’intégration africaine et même européenne. La preuve : il est né d’un père malien, d’une mère sénégalaise, son épouse est une Belge.
 Un de ses fils est l’homonyme d’Amadou Toumani Touré. Quoi de plus normal !
Yoro Sow

Commentaires via Facebook :