Aujourd’hui les membres de la famille ADEMA de Ségou sont dans trop de calculs. Certains restent fidèles au candidat désigné du parti le professeur Dioncounda Traoré, d’autres au contraire roulent pour Modibo Sidibé et ne manquent pas d’arguments pour justifier leur choix. Entre ces deux tendances existe une troisième silencieuse, d’ailleurs majoritaire, qui refuse de se déterminer. C’est donc une « guerre fratricide » aux conséquences incalculables pour le parti qui s’annonce dans la ruche Ségovienne.
De plus en plus le mouvement de contestation de la candidature du Professeur Dioncounda Traoré prend de l’ampleur à Ségou, comme un peu partout au Mali. Les initiateurs de ce mouvement qui sont également les favorables à la candidature de Modibo Sidibé ne manquent pas d’arguments souvent solides pour justifier leur prise de position qu’ils trouvent responsables et logiques. Selon donc les opposés à la candidature de Dioncounda Traoré, le professeur n’a plus rien à prouver aux maliens. A L’âge avancé, 70 ans révolus, Dioncounda, doit comprendre que le Mali a besoin d’un président solide, vivace et en très bonne santé pour répondre aux attentes multiples urgentes et légitimes des maliens. Mieux constitutionnellement, son âge ne lui permet pas de briguer un second mandat si l’ADEMA le portait à Koulouba. Dans un proche avenir, il va ouvrir la voie à une grave crise de succession. Donc modifier le sacré article 30 de la constitution avec toutes les conséquences que cela comporte ? Que peut il proposer de potable en cinq ans ? D’ailleurs au sein de l’ADEMA, ils estiment que Dioncounda, dans l’intérêt du parti devrait renoncer à se présenter puisque, le parti a aujourd’hui besoin d’une nouvelle génération d’Hommes politiques pour donner à l’ADEMA son prestige et sa vitalité. Donc, s’il a ignoré superbement les ambitions légitimes de cette jeunesse et souhaite être toujours le représentant de la vieille génération de l’ADEMA, il ne doit pas compter sur les voix et les efforts de cette jeunesse pour aller à Koulouba. C’est un devoir de génération. Les opposés trouvent que Soumailou Boubèye Maïga était le candidat naturel du parti puisqu’il a affiché courageusement ses ambitions en 2007, année à laquelle d’ailleurs, il avait moins de chance de gagner face à ATT. Mais ayant compris le désir de Dioncounda de la vielle époque de porter un coup fatal au parti, s’il n’était pas désigné candidat, Boubèye aurait fait profil bas en acceptent un portefeuille ministériel dans l’intérêt supérieur des abeilles. De toute façon selon les opposés toujours, même si Ibrahim N’Diaye semble apparemment se résigner, Sékou Diakité n’a pas encore dit son dernier mot puisqu’il incarne la jeunesse du parti. Selon les initiateurs du mouvement de fronde à Dioncounda, seul Modibo Sidibé est aujourd’hui capable d’éviter une débâcle électorale à l’ADEMA en 2012. Ce choix est juste puisque Modibo a travaillé avec tous les responsables politiques de notre pays depuis la chute du régime de Moussa Traoré. A cet effet , il est le mieux indiqué pour regrouper la classe politique autour d’un programme de société conséquent et profitable à tous. Les initiateurs du mouvement de contestation estiment que la minorité des abeilles qui suivent Dioncounda prendront le train en marche quand ils se rendront à l’évidence avec l’annonce très prochaine de la candidature de Jimmy. La question de l’appartenance de Modibo à l’ADEMA est un faux débat puisqu’ à la nomination de Modibo à la primature, c’est les mêmes gens qui ont pris balafon et Tam- Tam pour dire que Modibo est de l’Adema. Ils sont même allés selon les modibistes, jusqu’à dire que ATT aussi est de l’Adéma pour justifier leur soutien à un indépendant qui méritent tout leur respect. Comment peut-on dire qu’ATT est ADEMA et ne pas accepter que son secrétaire général, puis son premier ministre le soit. ? Cela est une position indéfendable. Selon les partisans du soutien à Modibo ; le peuple de l’ADEMA doit soutenir la voie de la victoire sure, au besoin en l’encourageant et en la suscitant par des initiatives réfléchies. Puisque Modibo est une chance pour le Mali et pour la démocratie. Il peut encore bien servir le pays.
Les Mobilistes déclarent que leur démarche a consisté d’abord à faire en sorte que le changement de génération se fasse en douceur. Mais malheureusement, il risque de se faire de façon inattendue et brutale. Déjà, les initiateurs ont sillonné de long en large la région de Ségou et estiment avoir le bon bout quant à l’issue de cette bataille présidentielle de 2012. Beaucoup de militants, d’élus municipaux sont prêt à les suivre dans la région de Ségou. D’ailleurs interrogés par nos soins de nombreux élus, cadres et militants de l’ADEMA nous ont confiés qu’ils ne se sont pas encore déterminés malgré le choix porté sur le Professeur Dioncounda Traoré. Ils disent qu’ils attendent à ce que Modibo se déclare pour lui signifier publiquement ou clandestinement leur soutien. Déjà responsables de l’Adema comme Zoumana Mory Coulibaly et Alassane Dembélé travaillent à visage découvert pour Modibo à Ségou. Le parti prendra-t- il des sanctions, comme il a l’habitude de le faire avec ses dissidents ? On pense que l’ADEMA est tellement fragile aujourd’hui que l’on évite des sanctions pour ne pas provoquer une réaction en chaîne. Aujourd’hui, selon les partisans de Modibo, il ne s’agit pas de contourner le parti par des clubs de soutien mais il faut préparer la bataille au sein du parti qui incontestablement est le plus grand du pays. Contourner le parti ne s’explique ni plus ni moins que par le fait que l’on sait pertinemment que c’est une mesure impopulaire, unilatérale couvert d’un verni appelé consensus qui a été prise et dont les conséquences se feront lourdement amèrement et durablement senti par le parti.
La déclaration de la candidature de Modibo n’est plus qu’une question de jours selon des sources proches du dossier. Il a déjà fait valoir ses droits à la retraite su côté de la police et fait des réception à longueur de journée. Et cela devrait davantage libérer ceux qui hésitent encore. Dès l’annonce de cette candidature, le bon sens, au rythme de l’évolution future de la situation pourrait il amener les camarades à se joindre à ceux qui ont commencé la lutte pour Modibo ? L’Adéma acceptera-t- il commettre un suicide politique en demandant à son candidat non moins Président du parti de céder au profit de Modibo Sidibé ? Le parti conclura-t- il un protocole secret avec la tendance Modibo Sidibé en cas de second tour ? Dans ce jeu, toutes les hypothèses sont à retenir.
Bandiougou DANTE