Présidence de la Ceni 2011 : Un partisan aux commandes ?

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Le doute est permis sur l’impartialité du président de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) version 2011. Mamadou Diamoutani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, membre désigné par les confessions religieuses, fait partie de ceux qui avaient appelé la communauté musulmane à voter 2002 pour le porte-étendard du Rassemblement pour le Mali (RPM) El Hadj Ibrahim Boubacar Keïta.

En décidant de confier les rênes de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) version 2011 à un membre de la société civile, de surcroit celui désigné par les confessions religieuses du pays, les membres de cette structure de contrôle et de supervision du processus électoral ont voulu donner plus de ton à l’impartialité qui y doit être de mise. Le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le général Kafougouna Koné ne disait-il pas lors d’une récente conférence de presse que les membres de la CENI doivent observer une parfaite neutralité dans l’accomplissement de leur mission ? Sauf que la direction des opérations de la CENI 2011 se trouve confiée au docteur Mamadou Diamoutani, secrétaire général du Haut conseil islamique et faisant partie de ceux qui avaient appelé la communauté musulmane du pays à voter pour le candidat IBK à la présidentielle de 2002. Le fait avait paru bizarre aux yeux de nombre d’observateurs qui ont estimé qu’en pareilles circonstances, les musulmans devraient observer une neutralité vis-à-vis des protagonistes et qu’entrainer cette communauté dans la cause d’un candidat laissait planer des doutes sur les promoteurs de ce dessein. C’est vrai que, selon une certaine opinion, les leaders musulmans avaient conclu un deal avec IBK qui s’était engagé à faire la promotion de l’islam une fois élu, mais certains ont estimé que c’était là des moyens destinés à courtiser la plus communauté religieuse du pays. D’ailleurs bien que n’ayant pas été élu président de la République, El Hadj Ibrahim Boubacar Keïta devenu président de l’Assemblée nationale ne s’est jamais associé à un quelconque combat de la communauté musulmane du Mali. Contrairement à un Mountaga Tall connu pour ses prises de position pour l’islam à l’AN. Aujourd’hui, c’est donc un partisan d’IBK qui prend les rênes de la CENI et les inquiétudes planent sur la neutralité qui doit le caractériser dans sa mission.

 

Abdoulaye Diakité


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