La réflexion reste toujours ouverte sur le chronogramme du processus électoral dans l’esprit du respect du délai constitutionnel, de la réduction du coût des élections et de la nécessité de tenir compte de l’hivernage dans le calendrier électoral. Ce sont six scénarios qui sont actuellement à l’étude et le gouvernement devra trancher dans les prochains jours.
Le coût des élections de 2012 est estimé à environ 40 milliards de FCFA contre 18 à 20 milliards de FCFA en 2007. La différence tient, selon le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales le général Kafougouna Koné, au fait qu’il n’y a pas eu de deuxième tour lors des présidentielles de 2007. Or, pour l’année prochaine, les estimations ne peuvent pas ne pas prévoir de deuxième tour. En outre, en 2007, il n’y a pas eu de changements dans l’élaboration du fichier électoral. Alors que de grands changements sont préconisés cette année. Il faut aussi compter le référendum constitutionnel dont le coût est estimé à 9 milliards de FCFA.
Face à la situation, le département en charge des élections envisage six scénarios. Le premier est de tenir d’abord les élections présidentielles qui sont confinées dans un délai constitutionnel, et organiser ensuite les législatives. Le deuxième scénario prévoit l’inverse. Inclure le referendum dans le premier tour des législatives est une autre piste envisagée. Le quatrième scénario présenterait l’avantage de réduire considérablement le coût des élections. Il couplerait le referendum avec le 1er tour des législatives d’une part et le deuxième tour des législatives avec le premier tour des présidentielles d’autre part. Pour y parvenir, le personnel doit être bien formé et le nombre d’urnes augmenté.
La réflexion est également ouverte sur la possibilité de coupler le referendum au premier tour de l’élection présidentielle le 29 avril et d’organiser le deuxième tour le 13 mai. Ce scénario présenterait l’avantage de conserver l’Assemblée nationale. Les 1er et 22 juillet seraient alors retenus pour organiser les 2 tours des législatives. Le sixième scénario prévoit de coupler le référendum au deuxième tour de l’élection présidentielle. L’inconvénient de cette hypothèse serait que ceux dont le candidat n’aura pas passé au premier tour de l’élection présidentielle pourraient ne pas vouloir participer au vote du référendum. Il va falloir rapidement trancher entre ces différents scénarios.
Abdoulaye Diakité