La prorogation du mandat des députés par le conseil des ministres ne passe pas pour une partie de la société civile qui a longuement pactisé avec l’opposition politique.
Il n’est pas rare de voir des “activistes politiques” dénoncer cette prorogation. Mais quid de l’opposition politique ?
Cette dernière, pourtant loquace il y a peu, s’illustre désormais par son silence assourdissant sur les grandes affaires de la nation. Est-ce le divorce entre l’opposition et la “société civile politique” ? Où sont passés les religieux qui s’invitaient sporadiquement dans les débats politiques ?
La prorogation semble contenter la classe politique: la majorité reste acquise au président de la République, l’opposition garde ses quelques députés, et tout le monde est content. Sauf…Certains de la “société civile politique”.
Ces derniers étaient pourtant convaincus que la situation se dégradait de jour en jour dans le pays. Tout observateur averti serait d’avis qu’on ne saurait organiser une élection crédible sur l’ensemble du territoire ! Mais, que faire ? Un régime d’exception ?
Une autre question que soulève cette situation exceptionnelle, ce sont les limites de la constitution de 1992. Cette dernière, très fermée, ne prévoit rien en ce qui concerne la situation que le pays traverse. N’est-il pas temps de la revisiter ?
En tout cas, ladite “société civile politique ” est en train d’apprendre que les hommes politiques restent des hommes politiques ! Fini les sorties théâtrales et les leçons de bonne gouvernance, de constitution tenues il y a peu par certains opposants !
Comme on le dit souvent, “en Afrique, c’est impoli de parler la bouche pleine !” Donc la “société civile politique” peut continuer à prêcher en attendant son invitation à la table nationale !
Mohamed Ag Assory