Prorogation du mandat des députés: La Cnas Faso Here voit une Assemblée nationale illégitime après le 31 décembre

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Soumana Sako

La  Convention Nationale pour une Afrique Solidaire (CNAS-Faso Hèrè) ne partage pas la décision de prolonger la législature en cours. Pour ce parti, à partir du 31 décembre 2018, les élus de la nation seront dans l’illégitimité. Un nouveau son de cloche.  

La décision de la Cour constitutionnelle de proroger le mandat des députés est mal accueillie par le parti de l’ancien Premier ministre, Soumana Sako. Un communiqué du parti annonce l’illégitimité des parlementaires après le 31 décembre, date à laquelle expire officiellement le mandat des députés.

Pour Soumana Sako et ses camardes, à partir du 31 décembre, la légitimité des députés actuels sera fortement sujette à caution. C’est du moins l’avis du bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) lors de sa session ordinaire du 10 novembre 2018 dernier.

Selon les responsables de Cnas Faso Here, la décision de report des législatives est le résultat d’une mauvaise appréciation de la situation politique nationale consécutive au scrutin présidentiel tenu cette année et du soi-disant Accord de Paix.

« Les pouvoirs publics ont cru devoir repousser une fois de plus le calendrier des élections législatives. De surcroît, s’abritant de manière peu responsable derrière un avis non contraignant de la Cour Constitutionnelle, le Gouvernement entend proroger au moyen d’une loi organique la durée du mandat des députés», constate Cnas Faso Héré.

Selon le bureau politique du parti, la constitution est assez claire. « La Constitution du 12 janvier 1992 fixant à 5 ans la durée du mandat parlementaire, aucune loi même organique ne saurait proroger ledit mandat en dehors d’une révision constitutionnelle aujourd’hui impossible au double plan juridique et politique », regrettent l’ancien Premier ministre et ses camardes.

Un autre front qui se dessine et qui nécessite impérativement un large consensus possible.

Oumar B. Sidibé

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