Quelques jours après l’adoption d’un projet de loi organique portant prorogation du mandat des députés à l’Assemblée nationale jusqu’au 2 mai 2020, les deux partis politiques (ADP-Maliba et RpDM), arrivés respectivement troisième et quatrième à l’élection présidentielle de juillet 2018, sont montés au créneau pour dénoncer cette décision du conseil des ministres, du vendredi dernier.
Maliweb.net– C’est le siège du Rassemblement pour le Développement du Mali à l’Hippodrome qui a servi de cadre, le mardi dernier, à la signature d’un communiqué conjoint par les présidents des deux formations politiques. D’emblée, ces deux poids lourds de la scène politique malienne ont dénoncé le caractère anticonstitutionnelle de cette décision, ‘’ ce projet de prorogation n’est soutenu par aucune base constitutionnelle’’. Ils estiment que la Vème législature à la l’Assemblée nationale est ‘’illégale’’ et n’est plus représentative de la réalité de l’actuel paysage politique national.
« Au terme d’une réunion tenue, le 10 juin 2019, nous avons décidé de condamner énergiquement la prorogation du mandat qui viole l’article 61 de la Constitution du Mali du 25 février 1992 », ont –ils indiqué dans un communiqué conjoint signé par les président des deux partis. Lesquels ont profité de cette occasion pour inviter l’ensemble des forces politique et sociale du Mali à constituer un front commun pour faire barrage à cette violation flagrante de la Constitution. A les croire, cette décision exclut un grand nombre de partis du dialogue inclusif. « Les deux partis demandent le retrait pur et simple du dit projet de loi par le gouvernement .
Ils se disent favorables à la mise en place d’une ‘’Assemblée constituante’’ qui reflète le paysage politique malien, notamment les résultats issus du premier tour de l’élection présidentielle du juillet 2018. Les candidats des deux partis étaient arrivés deuxième et troisième au terme de ce scrutin.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net