Proposition de prolongation de la Transition de 5 ans : Des organisations de la société civile dénoncent une violation la Charte de la transition par le gouvernement

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Les responsables de la Synergie 22 des Organisations de la société civile du Mali étaient face à la presse, le mercredi 05 janvier 2022, à Maeva Palace de Bamako pour recommander aux autorités de la Transition, un retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais. Selon ces 43 organisations de la société civile, la volonté du Gouvernement du Mali de prolonger la Transition de 5 ans à compter du 1er  janvier 2022 viole la Charte de la transition.

Cette conférence de presse était principalement animée par Dr. Ibrahima Sangho de l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, en présence de Abdoulaye Guindo de DONIBLOG (Communauté des Bloggeurs du Mali) ; de Fousseyni Diop de l’AJCAD (Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie) ; de Lassine Diarra du CONSORTIUM ELE-Citoyenneté Droits Humains Inclusifs ; de Tidiani Togola de Tuwindi et d’autres personnalités. Dans la déclaration liminaire lue par le conférencier, Dr. Ibrahima Sangho, la Synergie 22 appelle les autorités de la transition au retour à l’ordre constitutionnel dans les plus brefs délais. « La Synergie s’étonne également de la proposition faite par le Gouvernement de la République du Mali de la prolongation de la Transition de 5 ans à compter du 1er  janvier 2022. Toute chose qui ferait 6 ans et 6 mois de transition, au-delà des mandats normaux inscrits dans la Constitution du Mali par rapport au Président de la République et aux Députés, tout en violant la Charte de la transition », a souligné le conférencier.

En outre, il a invité les autorités au respect des Normes et Conventions internationales. Par ailleurs, la Synergie 22 recommande aux autorités de la Transition : que le respect de la parole donnée retrouve sa sacralité en République du Mali ; que le serment prêté devant Dieu et le peuple malien ne soit pas englouti ; que le délai de la transition soit respecté ; que le retour à la normalité constitutionnelle soit une préoccupation majeure partagée ; qu’un chronogramme clair, précis et réaliste soit publié pour définir les élections nécessaires de fin de transition ; que la publication en ligne des résultats des scrutins, par centres et bureaux de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats, soit intégrée dans la Loi électorale. Elle permet, entre autres, d’éviter les conflits et le tripatouillage des résultats pendant la remontée et la centralisation des résultats, contribuant ainsi à la transparence et à la crédibilité des élections. Répondant aux questions des journalistes, les conférenciers ont fait savoir que le pouvoir s’acquiert à travers les urnes.

A cet effet, ils ont invité les autorités à organiser les élections dans un délai de 3 mois.

Aguibou Sogodogo

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