A propos de la fin du RAVEC et l’organisation des élections communales et régionales : Après Sikasso, le ministre Samaké sensibilise les kayesiens

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Après avoir procédé au lancement des opérations d’achèvement du RAVEC le 1er octobre à Sikasso, le ministre de l’intérieur et de la Sécurité était lundi dernier à Kayes pour informer et sensibiliser les populations de la région sur l’importance que revêt cette dernière phase du RAVEC. Le ministre a aussi donné d’amples informations sur l’organisation prochaine des élections communales et régionales.

Le ministre Sada Samaké a en effet, commencé cette journée du 13 octobre par un entretien avec les représentants de l’Etat, les services de sécurité et les notables de la ville avant de procéder à la remise des clefs de neuf (9) véhicules tout terrain aux forces de sécurités de la région, dont trois à la police nationale, trois à la gendarmerie  nationale et les trois autres à la garde nationale.

Après cette remise de clef, le ministre Samaké a animé une conférence débat sur les mêmes thèmes qui ont été débattus à Sikasso le 1er octobre dernier. Il s’agit des élections communales et régionales, le renouvèlement des conseils de village, fractions et de quartiers, la gestion de l’état civil, l’achèvement et la pérennisation du RAVEC, la situation sécuritaire au Mali, la vie et le retour de l’Administration dans les localités du nord.

Au cours de la présentation de ces thèmes par les directeurs et chefs des départements concernés, la question sur l’exercice de la tutelle n’a pas laissé les participants indifférents. Selon M. Seni Touré Directeur Général Adjoint des collectivités territoriales, la tutelle de l’Etat sur les collectivités territoriales est un des piliers de la décentralisation territoriale. Elle se définit comme le contrôle exercé par l’Etat sur les collectivités territoriales. Toutefois, un tel contrôle ne se présume pas, conformément au principe sacro-saint suivant lequel « il n’existe pas de tutelle sans texte ; il n’existe pas de tutelle en dehors des textes ».

Le ministre Samaké pour sa part a profité de l’occasion pour informer les populations de l’adoption par le gouvernement des contrats de performance pour les administrations publiques. Ainsi, conformément à leurs domaines de compétences, chaque ministère s’est engagé à travers un premier contrat de performance, à réaliser dans les six mois à venir, un certain nombre d’actions pour l’atteinte des objectifs définis dans le  programme d’action gouvernementale.

Le ministre Samaké a ajouté aussi qu’en ce qui concerne le ministère de l’intérieur et de la sécurité, leur contrat de performance dont la mise en œuvre s’effectue de juin à novembre, s’articule autour des objectifs prioritaires comme : la lutte contre la corruption ; la mise en œuvre des recommandations des états généraux sur la décentralisation ; la réforme du processus électoral, la sécurisation des personnes et de leurs biens et le retour effectif des déplacés et des réfugiés.

Après cette conférence débat, le ministre a visité deux équipes d’enrôlement : celle de la mairie de Kayes et une autre au centre de santé communautaire.

Le ministre Samaké a dit être satisfait de constater que la population répond massivement à l’appel lancé par le gouvernement par rapport à la phase d’achèvement du RAVEC.

Le ministre a enfin échangé avec la presse à propos des tracasseries que subissent les populations au niveau de certains postes de contrôle, le renforcement de nos postes de sécurité en agents compétents et en matériel, surtout au niveau du poste de contrôle de la frontière mauritano-malienne. Aussi des questions relatives à l’insuffisance des cartes d’identité civiles, la question des mouvements d’auto-défense, de la corruption de certaines  autorités dans le recrutement des agents dans les corps de l’armée et la phase d’achèvement du RAVEC dans la région de Kidal ont été soulevées.

Le ministre Samaké a promis que des dispositions seront ou ont déjà été prises. Le ministre a enfin donné des numéros verts pour joindre les autorités afin de leur signaler les agissements négatifs des agents indélicats. (80001114 pour la gendarmerie et 80001115 pour la police).

Envoyé Spécial

Hamidou Youssouf Touré

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