Ce n’est plus un secret, Mme Cissé Mariam Kaïdama remplace Modibo Sidibé (démissionnaire la semaine dernière) au poste de Premier ministre. Voilà qu’une dame a été nommée pour la première fois au prestigieux poste de Premier ministre. Une avancée notable qui confirme l’engagement du président Amadou Toumani Touré à assurer l’égalité des sexes. La nomination de Cissé Mariam Kaïdama rallonge la liste des femmes promues par ATT.
Contre toute attente, le président de la République, Amadou Toumani Touré, vient de nommer pour la première fois de l’histoire du Mali une femme Premier ministre, chef du gouvernement. Il s’agit de Mme Cissé Mariam Kaïdama Sidibé nommée en remplacement de Modibo Sidibé suivant le décret n°2011-173/P-RM du 03 avril 2011. Cette nomination vient de rallonger la liste des femmes dont les promotions sont désormais perçues comme des coups de pouce d’ATT et qui seront, sans nul doute, inscrites en lettres d’or dans les annales de l’histoire. Elles font aussi de l’homme du 26 mars 1991 le leader qui s’est beaucoup investi dans la promotion des femmes et l’égalité des sexes. Cette vocation, il l’a déjà témoignée déjà pendant la transition en 1991 quand il a nommé pour la première fois une femme gouverneur du district de Bamako, en la personne de Mme Sy Kadiatou Sow.
Une année après son retour démocratique au pouvoir, ATT nommera en 2003 la première femme préfet de l’histoire du Mali du Mali, Kadiatou Founè Maïga, à Bla. Il promut ensuite à la tête de la Cour suprême Mme Diallo Kaïta Kanyentao et Mme N’Diaye Fatoumata Diakité au secrétariat général du gouvernement. C’est également sous son instigation que des corporations telles que la Gendarmerie et la Garde nationales s’ouvrirent aux femmes.
ATT n’a pas hésité à promouvoir au grade d’inspecteur général et de général de brigade, deux dames : Marie Claire Diallo et Kani Diabaté. Entre temps, il encouragea la candidature de Mme Sidibé Aminata à la présidentielle de 2007. Il nomma plusieurs femmes aux postes d’ambassadeur, comme Mme Fatoumata Siré Diakité, tout en acceptant ses « sœurs » aux postes très difficiles de secrétaires générales de plusieurs ministères (Mines, Economie et Finances et Promotion de la Femme).
La dernière promotion en date, celle de Mme le Premier ministre, finit par faire de lui « le chantre de la promotion féminine ».
Abdoul Karim Maïga
