Promotion des ex-putschistes : Le divorce entre Dioncounda et ses “amis” d’hier du FDR

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Rien ne va plus entre le Front pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR) et le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. La goutte d’eau qui aura finalement fait déborder un vase déjà bien trop plein, n’est autre que la promotion inédite accordée à certains militaires, dont le capitaine Amadou Haya Sanogo, élevé au grade de général d’Armée. En plus donc des ONG de défense des droits de l’homme, le bombardement du Capitaine en général 4 étoiles, risque de perturber sérieusement la période post-crise qui s’ouvre normalement avec l’avènement d’un président de la République élu à l’issue d’un scrutin jugé transparent et crédible par les observateurs.

 

DIONCOUNDADans une lettre ouverte adressée au président par intérim à ce sujet, le Front anti-putsch égrène une série de reproches qu’il oppose aux autorités de la transition. Il dénonce non seulement cette promotion “illégale et illégitime”, mais aussi décide de l’attaquer en justice pour son annulation pure et simple.

 

 

Depuis belle lurette, il était évident que le courant ne passait quasiment plus entre le président de la République par intérim et ceux qui ont offert leurs poitrines pour sauver son pouvoir. Mais, jamais la colère n’avait encore atteint un tel degré de désapprobation et d’invectives. A l’origine de cette exaspération des responsables du FDR à l’égard de celui pour l’avènement duquel ils se sont battus becs et ongles, contre vents et marées, plusieurs faits marquants de la période de transition dont ils imputent l’entière responsabilité au président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré.

En effet, dès son entame, le ton de la déclaration faite sous la forme d’une lettre ouverte est sans ambigüité. Le FDR en veut terriblement au président de la République par intérim, Dioncounda Traoré pour “son ingratitude” vis-à-vis des défenseurs du retour à l’ordre constitutionnel, dont le combat sans relâche lui a valu ses fonctions de président de la transition.

 

 

De façon véhémente, ils fustigent l’acte en question, aussi bien dans la forme que dans le fond.  Auparavant, ils lui rafraichissent la mémoire à travers un petit rappel du contexte, en ces termes “Le 12 avril 2012, à la suite de la mobilisation du peuple, sous l’égide du FDR, et de la Communauté internationale, vous avez prêté serment comme Président de la Transition consacrant dans les faits le retour à l’ordre constitutionnel ; les partisans du coup d’Etat opposés à toute forme de restauration de la légalité constitutionnelle ont entrepris diverses et multiples tentatives de renverser le pouvoir de Transition, notamment son président ; le 21 mai 2012, c’est le summum de cette défiance qui s’est traduite par la lâche attaque physique du président de la Transition ; les tentatives répétées d’organiser des “Concertations nationales souveraines” d’essence putschiste ont pollué l’atmosphère de juillet 2012 à janvier 2013 ; les manifestations des 9 et 10 janvier 2013 devaient culminer au renversement violent de la Transition…..Ce second putsch n’a échoué que grâce au FDR”.

 

 

Enfin, sur ce chapitre, les rédacteurs de la lettre ouverte poursuivent “face aux assauts répétés des auteurs et partisans du coup d’Etat, le FDR a immuablement défendu le retour à l’ordre constitutionnel et la nécessaire et impérieuse soumission du pouvoir militaire au pouvoir politique civil. Cependant,  nous regrettons que tout au long de ce combat, les actes posés par le 1 er Magistrat que vous êtes, aient conforté les putschistes au détriment des défenseurs de la démocratie et de la République. Ainsi, contre toute attente, peu de temps après la tentative du coup d’Etat du 10 janvier, vous avez pris la responsabilité devant l’histoire “d’introniser” le capitaine à la présidence d’un comité chargé de la réforme de l’armée. Au cours de sa cérémonie d’intronisation vous n’avez pas manqué d’annoncer qu’il sera porté au grade qui sied à une telle mission”. Pour enfin boucler la boucle “au Conseil des ministres du mercredi 14 août 2013, en violation flagrante de l’article 77 de la Loi n°055 du 16 décembre 2002 portant Statut général des militaires en République du Mali, vous avez indûment et illégalement élevé au grade de général d’armée l’auteur du coup d’Etat”.

 

En conséquence, “le FDR estime qu’en contrevenant de très bonne foi aux dispositions légales par voie réglementaire normale, votre gouvernement a, indiscutablement, en même temps, violé le sacro-saint principe juridique du parallélisme des formes et posé un acte de forfaiture suprême et inqualifiable et qu’en l’état, ces décisions d’une gravité extrême pour la cohésion de notre vaillante armée font apparaitre votre gouvernement comme un démolisseur de grandes œuvres. En effet, comment comprendre qu’au moment où notre peuple éprouve l’ardent désir de se réconcilier, pour des raisons incompréhensibles de discipline vous renvoyez de l’armée cinq vaillants soldats pendant que des individus, ayant commis vis-à-vis de leur Etat un crime imprescriptible, se voient promus. Fidèle donc à sa tradition démocratique et républicaine, le FDR se fera le devoir, à cet effet, de saisir le Tribunal Administratif en demande d’annulation du décret attribuant illégalement et indûment des droits au Capitaine Sanogo et au Colonel Moussa Sinko Coulibaly en violation flagrante de la législation en vigueur au Mali”.

 

Comme on le constate, si la guerre n’est pas encore ouverte entre le FDR et “son Poulin” de président de la République par intérim, le torchon brûle visiblement entre les deux. Dans certains milieux proches du regroupement, l’action judiciaire, par rapport à de nombreux autres actes posés dans le cadre de cette transition, ne ferait que commencer là.

Au regard du ton de la lettre ouverte et l’état d’âme qui anime aujourd’hui les principaux acteurs du front anti-putsch pour diverses raisons, il n’est pas exclu que dans l’avenir Dioncounda et certains membres de son gouvernement de transition fassent l’objet de poursuites devant les juridictions compétentes pour des actes assimilables à de la haute trahison.

 

 

Ainsi, en lieu et place d’une retraite paisible et dorée tant rêvée, l’avenir de l’homme à la traditionnelle écharpe blanche autour du cou, risque de connaitre quelques remous politico-judiciaires, si jamais le FDR et les défenseurs de droits de l’homme, dont Human Right Watch (HRW), vont jusqu’au bout de toutes les actions envisagées.

Affaire à suivre donc !

 

Bréhima Sidibé

 

 

Commentaires via Facebook :

9 COMMENTAIRES

  1. La promotion du putschiste Sanogo au plus haut grade de l’armée malienne au lendemain même des révélations de Mr Cissé sur l’implication de la grande muette dans les joutes électorales confirme si besoin en était encore que l’armée n’a jamais été neutre et qu’elles a bien joué et à fond la carte du nouveau président. Même si nous nos cieux on interprété une victoire politique comme une fin en soi quelques soient la nature des actions posées.
    L’Histoire retiendra qu’au moment ou l’on attend de l’homme d’état la défense de la légalité constitutionnelle, IBK a préféré faire le mort en choisissant sa carrière politique, ses ambitions personnelles et présidentielles
    L’Histoire retiendra aussi que c’est sous les bottes du putschiste Sanogo que le Mali a volé en éclat et que n’eut été l’intervention expresse de l’ex puissance coloniale -oh; morale de l’histoire- le Mali serait aujourd’hui par terre,
    L’Histoire révélera bien un jour que c’est à cause de calculs politiciens et de compromissions qu’il ( le président intérimaire) a choisi de réhabiliter le putschiste
    Aux dernières nouvelles Diocounda Traoré – en tournée de remerciements dans la sous-région a prétexté la volonté de tourner la page et d’en ouvrir une nouvelle pour le Mali. Seulement on ne peut manquer de se poser cette éternelle question dans la gestion des états Africains. Doit-on continuer à toujours tout sacrifier sous l’autel d’une prétendue paix sociale ?une société peut-elle continuer à voter des lois et à toujours les ignorer ?

  2. Continuer à pleurnicher pendant que le train du Mali débarque vers de bons ports. Chers membres du front des démagogues réunis faites une analyse de votre défaite aux élections présidentielles de juillet et août vous vous rendrez compte que le peuple vous a lâché et à jamais. Faites votre deuil pour les autres scrutins à venir. Que Dieu continue à sauver mon pays des rapaces de la République. Ne nous crée plus d’autres problèmes on en a assez de vous fossoyeur et sapeur de notre développement socio-économique et culturel. Aller au diable il y a plus de mille Sanogo dans ce pays qu’il vive ou qu’il disparaisse le Mali ne sera plus comme avant. Amen

  3. ALLA HOU AKBAR.DIEU AIME LE MALI.S’IL PLAIT A DIEU DIONCOUNDA VOUS ALLEZ VIVRE UNE RETRAITE D’ORÉE AU MALI ICI CAR VOUS N’AVEZ FAIT QUE METTRE LES CHOSES DANS LEURS ORDRES.RIEN NE SERA PLUS COMME AVANT.ATTENTION FDR LE TOUT SERA REVU A LA LOUPE DU 26 MARS 1991 AU 22 MARS 2012 INCHALA.DISONS LA VERITE S’IL N’Y AVAIT PAS EU COUP D’ETAT MILITAIRE IL N’Y AURAIT PAS EU,UNE ELECTION TRANSPARENTE ET CREDIBLE.QUE DIEU SAUVE,PROTEGE ET GUIDE LE MALI DANS LE DROIT CHEMIN,QUE DIEU DONNE A IBK LA FORCE ET LA SANTE NECESSAIRE POUR BIEN DIRRIGER LE MALI LES 5 ANNEES A VENIR.AMEN.

  4. Bravo vous êtes les vrais patriotes du Mali allez jusqu’au bout le Mali vous soutient la population de bonne volonté vous soutient se que mr dionkounda a fait a dépassé les limites de gravité dionkounda est en train de divisé le Mali la et on va pas le laissé faire il a une mémoire courte qui a fait envoyé des gens pour le tabassé au palais présidentiel c’est sanogo qui a déstabilisé le pays c’est sanogo qui a cherché à arrêté les hommes politiques c’est sanogo même IBK été cherché par sanogo s’il ceté pas caché il allait être arrêté comme les autres quant le nord été chaud esque sanogo été parti défendre la nation c’est non il faisait quoi entre temps faire la terreur a Bamako il a rient fait de l’égalité pour mérité même un petit grade bonne compréhension

  5. C’EST NORMAL QUE DIONCOUNDA PREND SA DISTANCE AVEC LE FDR. C’EST UN FRONT QUI S’OCCUPE DU MAINTIEN DE LEURS PRIVILEGES CAR CE SONT DE MEMES GENS QUI ONT MIS LE MALI A TERRE.
    BIEN FAIT DIONCOUNDA CAR SI L’ON VEUT LE BONHEUR DU MALI, IL FALLAIT PRENDRE SES DISTANCES AVEC CES GENS LA.
    D’AILLEURS LE PEUPLE A BIEN COMPRIS ET SANCTIONNE LE FDR QUI ETAIT LE PRINCIPAL SOUTION DE SOUMAILA D’OU SA DEFAITE.
    LA DEFAITE DE SOUMI EST LIE A 80% AU SOUTIEN DU FDR ET PDES D’ATT.

  6. Vous voyez bien que Dioncounda a le syndrome du
    “Kia Kia Kia Kia”; c’est le syndrome que quelqu’un eprouve quant il avait ete’ correctement tabasse’.
    Dioncounda a le syndrome du “Kia Kia Kia Kia” et la peur d’etre de nouveau tabasse’ par les hommes de sanogo lui fait intensement peur. Pour remedier a’ cela’, la seule chose qui lui restait a’ faire etait de nomer sanogo et ceux qui l’on tabasse’ aux grades de generaux; comme cela’, il est sur qu’on ne lui cassera plus la geule, comme cela’ avait ete’ le cas en 2012. La promotion que Dioncounda a faite a’sanogo et compagnie, est tout simplement du’ au syndrome du “Kia Kia Kia Kia”
    Il faut comprendre Dioncounda; moi je le comprend.

  7. Vous voyez bien que Dioncounda a le syndrome du
    “Kia Kia Kia Kia”; c’est le syndrome que quelqu’un eprouve quant il avait ete’ correctement tabasse’.
    Dioncounda a le syndrome du “Kia Kia Kia Kia” et la peur d’etre de nouveau tabasse’ par les hommes de sanogo lui fait intensement peur. Pour remedier a’ cela’, la seule chose qui lui restait a’ faire etait de nomer sanogo et ceux qui l’on tabasse’ aux grades de generaux; comme cela’, il est sur qu’on ne lui cassera plus la geule, comme cela’ avait ete’ le cas en 2012. La promotion que Dioncounda a faite a’sanogo et compagnie, est tout simplement du’ au le syndrome du “Kia Kia Kia Kia”
    Il faut comprendre Dioncounda; moi je le comprend.

  8. moi ce qui me touche dans tous sa,MR TRAORE qu’est ce k SANOGHO à fait pour lui gradée juqu’à ce stade là,ôu bien tu la aider pour faire le coup d’etat,par ce que jamai-jamai au grand jamai tu serrai pas le président de ce pays,mai en faisan se coup autant président de l’assemblée tu aurra tout ce chance pour montée quelque jour à koulouba sinon mon cher je voi pas aucune cas de nommée ce phenéan ce soulart et d’alleur ki m’anupulée tout l’argent du mali lui gradée general a 4 galon mai vraiment ya pas des hommes dans se pays ou son ses grand genereaux ou sont-il qu’elle honte ,quelle honte

  9. Quoi qu’il fasse, Dioncounda n’échappera pas au tribunal de l’histoire pour avoir déliberement outre-passer les missions à lui assignées dans la feuille de route de la transition. Il paiera pour ses crimes contre l’Etat du Mali. Les promotions bidons et autres avantages farfelus qu’il est entrain de distiller indument n’y pourront absolument rien.

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