Après que le Président ATT ait publiquement déclaré qu’il quittera ses fonctions de Chef d’Etat le 8 juin 2012, le Président de la CODEM, l’honorable Housseïni Amion Guindo, laisse planer le doute sur sa sincérité.
Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Hebdomadaire « Procès-verbal », N°120 du lundi 11 avril 2011, le président de la CODEM a évoqué une prolongation du mandat d’ATT au seul motif d’élaboration d’un fichier électoral pour 2012. En tenant de tels propos, le président de la CODEM fait planer le doute sur sa sincérité.
En s’insurgeant contre l’actuel fichier électoral violemment critiqué par d’autres formations politiques et sur la base duquel les élections de 2002 et de 2007 ont d’ailleurs été organisées, la CODEM et son président Housseïni Amion Guindo veulent se battre pour une prolongation du mandat d’ATT. Pour quelle raison ?….
Le jeune député de Sikasso et non moins premier responsable de la CODEM a estimé que le Président ATT doit rester en poste jusqu’en 2014 afin, dit-il, qu’il puisse faire les derniers réglages et organiser des élections libres et transparentes. Et Housseïni Amion Guindo, de souligner : « Le Mali n’aura de fichier fiable qu’avec les données du RAVEC (Recensement administratif à vocation d’état civil), surtout quand on sait que ces données ne pourront pas être prêtes et disponibles avant les scrutins électoraux de 2012 ».
En faisant une telle proposition (une parade), Housseïni Amion Guindo trouve que c’est la meilleure solution qu’il faut pour organiser des élections libres, démocratiques et transparentes dans notre pays. Cela permettra d’éviter des crises post-électorales, a-t-il fait savoir.
De cette déclaration, il revient au président de la CODEM de regarder les choses en face afin d’éviter de réveiller les vieux démons sur ce sujet qui n’a plus son importance dans la mesure où, lors de la journée des communes, le Président ATT a déclaré que, comme prévu par la Constitution, il partira le 8 juin 2012 et au plus tard à midi.
Les propos tenus par le Président ATT, lors des journées des communes, ont peut-être échappé au député Housseïni Amion Guindo. Sinon, comment vouloir insister sur quelque chose qui n’est plus d’actualité et que l’intéressé lui-même ne veut plus qu’on évoqué ?
Voilà une des raisons qui nous font dire qu’apparemment, les politiques doivent avoir d’autres chats à fouetter au lieu d’engager des débats autour de discussions positives et constructives. Cette prise de position du président de la CODEM, en tant que membre d’un regroupement de partis (les partis unis pour la république), est quand même calamiteuse. A-t-il agi seul ou avec l’aval des autres membres de la coalition ? That is the question (c’est la question).
Par Zakariyaou Fomba