C’est une véritable révolution que le Mali s’apprête à vivre dans le cadre du renforcement de sa démocratie. C’est le sens du Projet de loi portant Statut de l’opposition, adopté hier mercredi en Conseil des ministres, qui avait largement été débattu au cours d’une rencontre avec la classe politique. En effet, si l’on en croit les modifications que le Gouvernement compte apporter à la loi portant Statut de l’Opposition, la démocratie malienne va sous peu retrouver son lustre d’antan, elle qui était vantée sous tous les cieux avant les malheureux évènements de mars 2012.
Ces modifications permettent à l’Opposition d’avoir réellement l’œil sur ce que fait l’Exécutif, à travers son chef de file. Dans cet avant-projet de loi, le chef de l’Opposition politique est assimilé, du point de vue des avantages, au 1er Vice-président de l’Assemblée nationale. Il disposera d’un Cabinet et des crédits nécessaires à sa prise en charge. Selon l’article 18 de cet avant-projet, le chef de l’Opposition pourra être consulté par le Président de la République ou le Premier ministre, à chaque fois que de besoin, sur les questions d’intérêt national ou de politique étrangère. Il pourra aussi être dans les valises du Président de la République lors de ses déplacements à l’extérieur.
Il s’agit de museler l’opposition. Si tu donnes des crédits de fonctionnement à un malien, tu veux l’enfermer car il ne ne va jamais utiliser honnêtement ce crédit.
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