A quelques mois du référendum votre journal Mali-Demain a demandé l’avis des Bamakois qui sont partagés sur l’opportunité d’une telle aventure.
Me Mohamed Sanogo Huissier de Justice, non moins Secrétaire Adjoint à l’Organisation du Bureau de l’Ordre des Huissiers de Justine du Mali. « Je suis pour les reformes actuelles. Depuis la promulgation de la Constitution le 25 février 1992, il était dit qu’elle ne saurait être relue qu’après vingt ans. Je pense que cela est bien consigné dans l’ancienne Constitution. Je pense que l’occasion est bonne. Les leaders Me Demba Diallo et autres avaient tenté cela, en vain car, ils n’étaient pas dans le délai. De février 1992 à février 2012 cela fait 20 ans que notre Constitution a fonctionné. Si le Président ATT a le courage de réviser la Constitution, afin de corriger des lacunes, ceci est une bonne chose. Il est temps qu’on fasse cette révision afin de combler les lacunes et améliorer l’ancienne Constitution. Je pense il y a beaucoup de points qui sont révisés, certains amendés et beaucoup d’autres nouveaux articles qui ont été ajoutés. Pour moi ce projet est salutaire pour les peuples et normale parce que n’importe quelle chose au monde après 20 ans ; nous devons tirer les leçons ».
M. Mamadou Kane étudiant au Centre d’Enseignement Supérieure de Bamako
« Je pense que le moment est mal choisi pour ces réformes qui ne sont autres que des manœuvres politiques politiciennes. Pour que ce projet puisse réussir, il faut procéder à une large campagne de sensibilisation parce que la majeure partie de la population étant analphabète. Par ailleurs, en tant qu’étudiant je ne savais pas l’objectif de cette réforme. D’où la question de savoir : Quel est l’objet de ces réformes ? Quel est la différence entre ancienne et la nouvelle Constitution? ».
M. Soumane Sacko étudiant également au Centre d’Enseignement Supérieure de Bamako(CESB)
« J’insiste sur la sensibilisation des compatriotes. Je suis ni pour, ni contre mais je demande aux autorités de donner du temps aux populations pour bien leur expliquer le bien fondé de ce projet ».
M. Bourema Yattoura, Boutiquier au quartier Niamakoro Cite UNICEF
« Ces réformes ne sont pas nécessaires. Je veux qu’on garde l’ancienne Constitution. Soit le gouvernement continue à sensibiliser la population sur l’avantage de la nouvelle révision constitutionnelle ou bien arrêter ce projet ».
M. Bernard Doumbia, journaliste du journal à « L’Inspecteur »
« Les réformes actuelles viennent à point nommer car elles résultent des besoins de l’heure. Notre pays, depuis son accession à l’indépendance c’est à dire de la première République à la troisième République, reste à l’attente de bon nombre de textes dont l’arrivée prochaine sera une réponse à l’aspiration de tout citoyen Malien. La Constitution Malienne longtemps demeure dépassée, doit subir cette réforme tant attendue pour être en conformité vis-à-vis du développement actuel de notre société.
Parmi les différents points évoques, la réforme sur le code de la famille et sur l’éducation doivent être minutieusement étudiés par les acteurs en charge. D’une part le Mali étant un pays à majorité musulmane 95%, il serait très normal qu’aucune loi ne soit votée à l’encontre des intérêts de cette importante communauté car le contraire apportera une certaine frustration pour les fidèles musulmans. D’autre part, notre système éducatif est victime d’une ancienneté car ne produit que des chômeurs n’ayant pas de débouchés sur le marché de l’emploi. Ce qui constitue un véritable frein au développement économique du Mali.
Je félicite le gouvernement en place pour cet esprit patriotique qui restera mémorable dans l’histoire de cotre pays et qu’Allah le tout Puissant leur assiste dans ce noble projet ».
Propos recueillis par Aliou M Touré