Avec l’adoption du projet de révision constitutionnelle par l’Assemblée Nationale, l’actuel président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), Oumarou Ag Ibrahim Haïdara vient sans aucun doute de remporter une première bataille. Les Députés viennent d’accepter que son institution devienne désormais un SENAT. La seconde bataille qui lui reste à livrer, est celle pour le vote populaire lors du référendum prochain.
Après deux jours de débats parfois houleux, les Députés ont adopté à une majorité écrasante la relecture de la loi fondamentale de notre pays. A 141 voix contre 3 et une abstention, le projet si cher au président de
Comme il fallait s’y attendre, le Dr Oumar Mariko, ne s’est privé d’aucun argumentaire pour s’opposer au projet. Dans la forme, il n’est pas d’accord que le président de
Dans le fonds, l’opposition parlementaire s’est farouchement opposé à la création d’un SENAT, et a émis de sérieuses réserves sur l’opportunité même de ces reformes. Sur ce point précis, Dr Mariko est rejoint par Ibrahim Boubacar Kéïta. «Il fallait mieux centraliser les efforts sur l’organisation des élections présidentielles», a-t-il fait savoir sans convaincre Me Kassoum Tapo qui répliqua : «Le président de
Un autre point d’achoppement au cours des débats entre partisans du vote positif et l’opposition est le changement de régime. Daba Diawara, Ministre chargé des reformes institutionnelle, est formelle : «D’autant plus que la nature du régime semi-présidentiel ne change pas, nous sommes toujours en troisième République».
Qu’en est des responsabilités pénales du président de
La réponse est toute simple pour Me Kassoum Tapo, président de
Pourquoi le président de
Ce changement a été perçu comme un recul démocratique par l’opposition. «Non», répond le Ministre Diawara. Bien au contraire, dit-il, ce changement a été apporté pour éviter une compétition électorale entre les membres de cette juridiction. Mieux, leur indépendance est toujours garantie.
Par rapport à la loi sur la presse, Me Mountaga Tall estime que nous n’avons pas besoin de deux organes de régulation.
Le président aura t-il plus de pouvoirs ?
Cette inquiétude a été exprimée au cours des débats par les Députés de presque tous les bords politiques. Daba se voulait rassurant : «Certes, le président a de nouvelles attributions. Il définit désormais la politique de
A l’issue des travaux, le président de l’Assemblée Nationale a exprimé sa satisfaction, tout en indiquant que cette date sera marquée d’une pierre blanche dans les annales du Mali.
Abdoulaye NIANGALY
Ce que je crois
En clôturant les débats sur le projet des reformes à l’hémicycle, les élus de
Le président de
Mais, soyons solidaires entre nous Maliens d’en bas. Partageons avec l’autre ce que nous avons compris de tout cela. C’est pourquoi, je vous offre gratuitement mes petites idées.
Je tiens à vous rappeler que c’est le président Alpha O Konaré qui avait tenté cette expérience. Il lui a été prêté l’intention de déverrouiller
Je retiens une à deux nouveautés : le Haut Conseil des Collectivités Territoriales devient un SENAT ; le président de
Mais, j’ai compris une chose. A force de se battre et de flirter avec certains présidents de Commission, on peut tout avoir. Le chérif du HCCT n’a pas perdu son temps. Me Kassoum Tapo, président de
De l’autre coté, le chérif tendait l’oreille. Au soir du vote, il voit déjà son nom inscrit dans les annales de l’histoire. Oumarou Ag Ibrahim Haïdara sera le premier président du SENAT malien. Et après ?
Abdoulaye NIANGALY