Pour apporter son soutien effectif au projet présidentiel de réformes institutionnelles, le MoDeCi a organisé un séminaire d’une journée pour former ses membres sur les grands axes de la révision constitutionnelle.
Dimanche dernier, au Carrefour des Jeunes, le Mouvement pour le développement et la citoyenneté (MoDeCi) a initié une série d’activités par un atelier de formation sur les réformes institutionnelles. Les travaux se sont déroulés sous la supervision de Hamidou A DJIMDE, président du MoDeCi, en présence de Mamadou Sissoko, représentant le Ministre en charge de réforme de l’Etat, et Modibo Makalou, président d’honneur de MoDeCi. Les experts formateurs étaient Oumar Kanouté et Zoumana Coulibaly, tous deux de la Mission d’appui à la réforme politique. Une trentaine de participants ont suivi cet atelier qui a été marqué par quatre étapes essentielles : les discours d’ouverture et de fermeture, entrecoupés par l’allocution du représentant du Ministre, les exposés des experts et les séries de questions-réponses.
Dans son mot de bienvenue, Hamidou Djimdé, a situé les enjeux de la formation. Selon lui, son Mouvement s’est engagé à soutenir la réforme constitutionnelle initiée par le président de la République, et à sensibiliser le peuple malien afin qu’il y adhère. Pour cela, la maitrise du contenu du projet de révision de la constitution est une nécessité impérieuse pour son mouvement. A ces dires, le peuple malien doit suivre le Mouvement parce que la réforme, «loin d’être un coup d’Etat démocratique est plutôt une avancée démocratique» qui va surtout renforcer d’avantage la bonne gouvernance au Mali. Il en veut pour preuve, le vote massif des députés qui l’ont adopté avec 141 voix contre 3 et 1 abstention.
Une révision constitutionnelle est «opportune et pertinente» 20 ans après la conférence nationale et 19 ans après le dernier référendum constitutionnel, c’est pourquoi le MoDeCi y adhère et le défend. D’ailleurs, toujours selon Djimdé, ils ont toujours soutenu le programme du président Touré, et ce, de son élection à ce jour. Ils se doivent donc de l’accompagner jusqu’au terme de son mandat.
Les principaux bénéficiaires de cette formation sont les membres du bureau de MoDeCi qui sont chargés de faire une restitution aux membres de leurs cellules, à l’intérieur du pays, et à leurs points focaux, à l’extérieur. Ceci procède de la nécessité «d’une culture de citoyenneté à l’endroit de la jeunesse du Mali pour la relève de demain et aussi pour la conservation» des acquis.
En plus de cette jeunesse, le président du MoDeCi invite ses compatriotes «qui s’agitent désespérément à propos de cette reforme, à mieux connaitre le contenu du projet de révision constitutionnelle» qui édifiera leur lanterne.
Pour sa part, le représentant du ministre s’est dit très satisfait de cette initiative qui a pour mérite de lever les équivoques, de faire les éclairages nécessaires, d’expliquer la réforme depuis son commencement jusqu’au vote à l’Assemblée nationale. Il a indiqué que le gouvernement, singulièrement son département, apportera tout le soutien et l’accompagnement nécessaires.
Il a été suivi par les exposés des experts qui ont décortiqué le nouveau texte, notamment en ce qui concerne les amendements et les points qui ont fait l’objet de discussions.
Les travaux ont pris fin en début d’après-midi, après le discours de clôture de Modibo Makalou, président d’honneur du MoDeCi.
Cheick TANDINA
