Projet de réorganisation territoriale : Bamako formulé des recommandations pertinentes

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Une vue du présidium lors de la clôture des concertations régionales de Bamako
Une vue du présidium lors de la clôture des concertations régionales de Bamako

C’est jeudi dernier que les rideaux sont tombés sur les travaux de la conférence régionale du District de Bamako sur le projet de réorganisation territoriale. Présidée par le gouverneur du district de Bamako, le colonel Débérékoua Soara, la cérémonie de clôture des assises s’est déroulée en présence des représentants de l’administration, des autorités communales, traditionnelles et de nombreux participants.

Ouverte mardi dernier sous la présidence du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, la rencontre visait deux objectifs essentiels : rapprocher davantage l’administration des populations; redimensionner les grands espaces pour permettre à l’Etat de mieux encadrer les collectivités territoriales et de favoriser l’atteinte des objectifs de développement économique, social et culturel. Durant trois jours, les participants ont travaillé au sein de deux commissions techniques thématiques. Il s’agit de la Commission circonscription administrative et de la Commission collectivités territoriales. Pour le premier groupe, les discussions se sont focalisées sur la compréhension du statut particulier du district de Bamako et le constat des difficultés du Gouvernorat du district à pouvoir assurer efficacement l’administration au niveau du district (insuffisance de l’appui conseil et du contrôle des communes, la faible coordination des activités des services techniques déconcentrés et la faible réponse aux sollicitations des populations). S’y ajoutent le meilleur rapprochement de l’administration des administrés et l’opportunité de la création d’un second niveau de déconcentration (circonscription administrative commandée par un préfet) ou le renforcement de l’existant par la nomination de plus de conseillers. Au terme des travaux, les participants ont recommandé le renforcement du gouvernorat du district de Bamako par l’opérationnalisation de son cadre organique en créant tous les services propres dirigés par des agents qualifiés. Aussi, ont-ils mis un focus sur la création d’une circonscription administrative commandée par un préfet et par commune dans le district de Bamako. Le travail au sein de la deuxième commission peut être schématisé ainsi : la dénonciation, l’opposition, voire l’hostilité en général à toutes les situations de démembrement ou d’amputation territoriale; la demande des communes rurales d’intégrer le district de Bamako dans le respect de leur intégrité physique existante, à l’exception des communes rurales de Moribabougou et N’Gabacoro-droit où le questionnement porte sur le choix du chef lieu de la commune X; le plaidoyer des familles fondatrices de Bamako pour une prise en compte de leur patrimoine historique et culturel. Par ailleurs, les propositions de création de nouvelles communes concernent Sirakoro-Meguetana, Diatoula, Tabacoro/ Tabacoro ATT bougou, Niamana, Yorodiambougou, 1008 logements, Cité BMS. A ces communes s’ajoutent celles de Djalakorodji en bloc, de Sangarébougou en bloc et de Mandé en bloc. Dans son discours de clôture, le gouverneur du District a exprimé sa satisfaction à la fin de trois jours d’échanges fructueux. «Je ne peux pas dire que c’est exceptionnel, mais c’est très bien parce que tout ce qu’on cherchait par rapport au contenu de cette conférence a été obtenu. Les gens ont participé massivement aux débats, chacun a mis du sien. Tout le monde était à l’aise. Ça, c’est la chose la plus souhaitée et un signe de démocratie», s’est réjoui le colonel Débérékoua Soara. Pour lui, il a été constaté dans un premier temps que les activités du gouverneur du district ne lui permettaient pas de gérer efficacement la capitale. Pour corriger cette lacune, a rappelé le colonel Soara, les participants ont préconisé, soit de maintenir le district de Bamako dans cet état mais en renforçant les structures techniques qui assistent le gouverneur dans l’élaboration du plan de gestion du district, soit de créer de nouvelles préfectures dont les tâches seront de relayer les activités qui sont en surnombre chez le gouverneur du district.

Bembablin DOUMBIA

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