Projet de Constitution au Mali: l’opposition retoque les arguments d’IBK

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Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE
Chef de file de l’Opposition, Soumaïla CISSE

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé dimanche 2 juillet lors du G5 devant Emmanuel Macron, que la révision de la Constitution – et par conséquent la procédure référendaire – était nécessaire pour l’application de l’accord de paix d’Alger de 2015. Assurant d’abord que Bamako maîtrise son territoire et que les opposants au projet ont tort d’évoquer l’article 118 de la Constitution. Ensuite que le volet «régionalisation» du référendum permet l’application de l’accord. Faux, répond l’opposition.

« Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ». Pour Soumaïla Cissé, l’alinéa 3 de l’article 118 de la Constitution de 1992 est clair. C’est un fait : Bamako n’est pas maître de Kidal et sa région. A cela s’ajoutent les plusieurs centaines d’écoles fermées dans le Nord, les dizaines de sous-préfets qui ne sont pas en poste, les six otages entre les mains de jihadistes, les 500 tués dans le Nord et le centre du pays.

Deuxième argument de l’opposition : l’Assemblée nationale a vidé du projet référendaire tout ce qui relève de la régionalisation.

« Ce qui est vérifiable, c’est que dans la version envoyée à l’Assemblée nationale qui parlait effectivement de régionalisation – et dont le président IBK a dit que c’était la principale innovation – tous les articles concernant la régionalisation ont été enlevés du projet qui va être soumis à référendum, souligne le leader de l’opposition, Soumaïla Cissé. Donc le seul lien avec les accords d’Alger, c’est le Sénat, tout simplement. C’est pour ça que nous disons que le projet de Constitution actuel se résume essentiellement à un renforcement des pouvoirs du président de la République. »

L’opposition dénonce un bricolage d’IBK et demande le retrait pur et simple du projet de révision de la Constitution.

 Par RFI Publié le 04-07-2017

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7 COMMENTAIRES

  1. IBK ne s’arrêtera plus avec ce soutien du Président de la France qui s’est fait à tort, car il ne connait pas le contenu de cette constitution en projet. Mais qu’il sache que la France n’acceptera jamais, jamais et jamais cette mouture qui divise le peuple malien dès son annonce. Que Macron sache aussi, que le Nord et le Centre sont déjà divisés et avec cette mauvaise mouture, le Sud est aussi divisé avec des risques de la mise en route d’une quatrième République indéniablement. Personne, personne, personne ne freinera IBK dans cette mésaventure qui conduira ce pays vers un chaos sans précédent. Nous sommes sans équivoque dans l’œil du cyclone qui constitue sans nul doute l’amorce de la mise en place de la quatrième République. C’est dommage pour IBK et son entourage qui oublient que le taux de participation aux élections du Mali depuis toujours n’a jamais dépassé 20%, à ce titre qu’ils sachent que c’est seulement 20% des maliens à l’âge de voté qui s’expriment politiquement, donc aujourd’hui le nombre de personnes qui les soutient n’est qu’une infime partie de la population malienne. Le jour du soulèvement général, ils partisans d’IBK regretterons leur geste de résistance pour le maintien de cette révision constitutionnelle.

  2. je crois avoir compris le jeu, il s’agit véritablement de renforcer le pouvoir du président pour replacer dans la constitution après, tout ce que les députés ont enlevé, suivez mon regard, avec la nouvelle constitution, certaines modification de la constitution n’auront pas besoin de l’approbation du peuple par voie référendaire mais en réunion de congrès (assemblée + sénat) et une grande partie du sénat 1/3 sera proposée par le président. si vous n’avez toujours pas compris le jeu, si vous n’avez pas encore compris que le référendum est un seul tremplin et que l’essentiel est ailleurs, alors réveillez vous!

  3. “Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire” voici ce qui est dit textuellement dans la constitution et je ne m’explique toujours pas pourquoi le président a fait allusion à une force étrangère dans son propos. La constitution ne parle pas de force étrangère que non! Est ce que nos autorités pensent réellement qu’il n’est pas porté atteinte à l’ intégrité de notre territoire, ce sera le comble car pour résoudre un problème il faut en prendre conscience d’abord si pour le moment nous ne sommes pas menacés dans notre existence pour ceux là même qui président à notre destinée nous irons au mur!. pauvre de pauvre de toi Mali!

  4. moi je veux entendre tout sauf que la modification de la constitution fait partie des accords et il faut le faire à tue tête.
    – le cantonnement fait parti des accords est ce que c est fait et à quoi ça servit;
    -le désarmement fait parti des accords est ce que c est fait;
    -la tenue des assises et la conférences d entente font parti à quoi ça servit;
    -les autorités intérimaires font parti à quoi ça servit?
    -le sommet France afrique à quoi ça servit?;
    -kidal est elle libre?
    même si on modifie le coeur des Maliens les rebelles ne seront pas modifiés (VRAI)

  5. 1- Le problème n’est pas la lecture du texte, mais l’interpretation et la compréhension de l’interprétation…!!!!

    2- Qu’IBK et sa clic sortent t disent la vérité à la population. Qu’ils expliquent les grandes décisions sur la vie de la Nation en des langues que la population comprenne…!!!!

  6. Que l’on mette cette Constitution d’IBK sur maliwebnet pour lecture par les citoyens Maliens. IBK le Mande Galon tigue li Ke ba ne caches rien si ce que tu dis est vrai. Nous attendons avec impatience.

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