Prochaines échéances électorales : Pourquoi le niveau du thermomètre politique monte

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En vue de mettre le pied sur l’accélérateur de préparatifs des prochaines élections, plusieurs leaders politiques semblent sortir de leurs réserves. Car, c’est une course de fond qui mène les électeurs pour les convaincre.

Housseini Amion Guindo dit Poulo de la CODEM et de l’Alliance Espérance nouvelle (Djiguiya Kura) est en mini-tournée en Côte d’Ivoire, durant la semaine qui vient de s’écouler. Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro, Abidjan, Adjopé, etc. Le périple du président du parti de la quenouille est un tremplin pour lui et ses proches de mobiliser les millions de Maliens vivant dans le pays d’Alassane Ouattara. Ici et là, Housseini Amion Guindo dit Poulo prêche le langage de la vérité en se disant prêt pour relever les immenses défis auxquels le Mali est confronté. « Je suis prêt…Nul ne doit être indifférent à la situation difficile que traverse notre pays », dira-t-il à ses compatriotes résidant sur les bords de la lagune Ebrié. Avant de marteler que l’argent ne doit pas compter dans les prochaines élections. « Les maliens doivent confier le pays à celui qui jouit de l’ancrage social nécessaire, celui qui connaît le pays et ses réalités… », A-t-il martelé. Ses efforts du candidat malheureux aux élections présidentielles de 2013 et de 2015, arrivé cinquième à chacune d’elle, lui permettront-ils de devancer les nombreux prétendants au palais de Koulouba ? Poulo, qui ne cache plus sa volonté d’être candidat à la présidentielle de février-mars 2022, fera-t-il mieux qu’en 2013 et 2018 ? Bien malin qui répondra avec exactitude à ces questions. Ce qui est sûr, c’est que le leader de la Coalition Espérance nouvelle se targue du soutien d’une vingtaine de formations politiques et d’une flopée d’associations pour aller à la conquête du luxueux palais de Koulouba. Il évoque aussi ses dix ans d’expérience parlementaire et six ans de fonction ministérielle, sans compter l’assise populaire de son parti dans le Mali profond.

Pour sa part, Moussa Mara du parti YELEMA, est constamment sur le terrain, avant de faire une incursion politique en marge d’un déplacement professionnel) à Ouagadougou au Burkina Faso, la semaine dernière. Ici, l’ancien Premier ministre sous IBK a rencontré la communauté malienne, rendu une visite de courtoisie à l’ambassadeur du Mali dans le pays des hommes intègres avant de se féliciter de l’intérêt et de la préoccupation de ses compatriotes par rapport à la situation dans le pays.

Pour Moussa Mara, il est temps de proposer de nouvelles offres politiques et surtout un projet innovant aux Maliens. Celui-ci doit porter sur une gouvernance vertueuse et transparente avec des mécanismes clairs et pratiques de lutte contre la corruption en vue de promouvoir la bonne gouvernance. M. Mara peut-il tirer profit de son expérience de candidat malheureux à la présidentielle de 2013 et son parcours de « l’un des meilleurs maires d’une commune du district de Bamako » pour réussir le pari de conquérir le fauteuil présidentiel ? Les belles idées novatrices qu’il propose lui serviront-elles pour damer le pion aux nombreux potentiels candidats concurrents ? Trop tôt pour le savoir.

Par ailleurs, le leader du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé, semble négliger le terrain, mais apparaît de plus en plus sur les médias. Comme c’est le cas de l’ancien Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, non moins président du parti ASMA-CFP, le président du parti CARE Afriki Lakuraya, Cheick Boucadary Traoré, le président du PACP, Yeah Nienkoro Samaké, et d’autres leaders politiques qui ne cessent de sillonner le pays profond à la conquête de l’électorat.

Cette montée brusque du niveau du thermomètre politique est un signal pour dire que les préparatifs des prochaines élections est une course de fonds. Comme pour dire que « qui veut aller loin ménage sa monture ». Sauf que dans ce domaine, la course vers les électeurs ne sera décisive qu’en y ajoutant d’autres ingrédients liés à la personne du potentiel candidat, mais aussi de son appareil politique (coalitions et soutiens multiformes).

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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