Prochaines échéances électorales : Les opposants contraints de s’unir ou périr

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Rencontre entre l'opposition malienne et la majorité présidentielle (photo archives)

C’est désormais un impératif catégorique pour l’opposition malienne de coaliser ses forces et ses potentialités pour affronter la machine de la mouvance, qui s’organise autour de trois grands partis politiques que sont le RPM, l’ADEMA-PASJ et l’ASMA. Car 2019 sera une année rude en termes de compétitions électorales.

Maliweb.netToute chose qui doit pousser l’opposition pour ne pas dire un nombre important de partis politiques de l’opposition malienne à un accord pour le regroupement des partis de l’opposition dans le cadre des élections législatives et régionales à venir.

Vue que la situation actuelle du pays commande que les partis de l’opposition se mettent ensemble pour faire du ” dégagisme” c’est-à-dire pour être à même de dégager les actuels députés de la 5e législature et plus particulièrement ceux qui sont reconnus en deçà des compétences requises… Cela s’entend que le regroupement de l’opposition doit viser à remporter un maximum de sièges au parlement. L’opposition peut-elle gagner ce pari ?

Le pouvoir législatif est, à bien des égards, le premier pouvoir dans tous les pays où la bonne gouvernance est bien comprise et intériorisée. Puisque c’est le parlement qui adopte les lois, vote le budget, autorise la ratification des accords et des traités. En plus de son contrôle sur les actions du gouvernement, le rôle du parlement, dans la pratique de la bonne gouvernance, est central. Mais si ce parlement ne poursuit pas la bonne cause qui est la sauvegarde des intérêts de la nation, une telle institution parlementaire devient une déception pour le peuple. C’est l’image qu’a donnée l’Assemblée Nationale de la 5e législature, du moins dans son immense majorité. Il urge donc que les partis de l’opposition ou de partis non alignés se mettent ensemble pour aller à l’assaut de l’assemblée Nationale dans sa composition actuelle.

Ce qu’il ne faut pas perdre de vue

Mais il ne faut pas perdre de vue qu’un tel regroupement ne peut pas rencontrer l’assentiment de tous. Certains voudront conserver leur autonomie et il ne faudra pas leur en vouloir. Il faudra plutôt compter avec les partants et la liste des partis qui sont prêts à fédérer leurs forces. Former un regroupement constitué de l’URD, des FARE, de SADI, du CNID, du MPR et de bien  d’autres formations constituerait une véritable machine électorale susceptible de donner du tournis aux alliés du pouvoir actuel. Restera seulement à définir les modalités de positionnement des candidats issus de ces différentes formations politiques sur la liste des législatives de 2019.

Si ce préalable est réglé, une telle liste donnera des insomnies aux candidatures concurrentes. Comme pour dire que la course vers le contrôle du parlement, 6e législature ne sera pas une partie aisée. Elle demande de la part de l’  opposition un esprit de rassemblement, un réflexe de concession et surtout un réel désir de contrôler le parlement pour mettre fin aux calvaires du peuple, elle aime le clamer haut et fort.

 

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

 

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