Prochaines échéances électorales : La crise de leadership va-t-elle pénaliser l’ADEMA, le RPM et l’URD?

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Pour une première fois dans l’histoire politique du Mali moderne, les trois grands partis politiques de l’ère démocratique sont confrontés à une crise de leadership. Ce qui pourra impacter leur avenir politique immédiat.

maliweb.net A l’ADEMA-PASJ, une écrasante majorité de membres du comité exécutif veut faire « dégager » Pr Tiémoko Sangaré de la présidence du parti de l’abeille solitaire. Et les cadres comme Mme Konté Fatoumata Doumbia, Moustaph Dicko, Adama Noumpounon Diarra, Marimanthia Diarra, Assarid Ag Imbarcaouane, Yaya Sangaré,  Mahamadou Cissé dit Bagagnoa rêveraient de voir l’actuel président de la Ruche détrôné. Au profit de qui ? La question est en réflexion et les grandes manœuvres sont en cours dans la perspective du congrès des 25, 26 et 27 mars prochain. L’ADEMA-PASJ réussira ce test grandeur nature dans la perspective des prochaines élections générales ? Rien n’est moins sûr. Surtout qu’il semble que certains cadres du parti travaillent pour que le parti apporte son soutien à une candidature venue de l’extérieur du parti.

De la même façon, le Rassemblement pour le Mali (RPM) est à la croisée des chemins, depuis la chute de son charismatique fondateur et leader incontesté, Ibrahim Boubacar Kéita alias IBK. Le président du parti du tisserand, Dr Bokary Tréta, n’a pas réussi à faire l’unanimité autour de sa personne. Surtout qu’il était en froid depuis longtemps avec le mentor et président-fondateur, IBK.

En effet, depuis l’épisode de sa tentative de se porter candidat aux élections législatives de 2020, le président du RPM avait suscité des clivages entre ceux qui souhaitent qu’il se fasse élire pour devenir président de l’Assemblée Nationale et le Secrétaire général de la section V de Bamako. Moussa Timbiné s’est faire élire député et occupé le perchoir de l’Hémicycle pendant trois mois avant le coup d’Etat du 18 août 2020. Dr Bokary Tréta et son bureau ont finalement adopté une position de complaisance à l’endroit des putschistes qui ont séquestré Moussa Timbiné et certains hauts cadres du régime IBK. Il semble que l’ancien président de l’Assemblée Nationale a gardé cette attitude en travers de la gorge et a visiblement pris ses distances vis-à-vis du parti du tisserand.

Sans compter que des responsables comme Mamadou Diarrassouba, qui ont fini par se faire nommer membre du Conseil national de Transition (CNT) contre l’avis du parti, ne soufflent pas dans la même trompette avec plusieurs caciques des pro-IBK. Tout cela fait désordre et il ne sera pas étonnant que des peaux de bananes soient placées au passage de Bokary Tréta à la présidence de l’ancien parti présidentiel.Comment le parti du tisserand pourra-t-il se sortir de ce climat de suspicions et de règlements de compte, sans y laisser des cordes de la machine à tisser ? Il y a lieu de se perdre en conjectures et en appréhensions. Comme d’ailleurs se posent des questions de leadership au sein du parti de feu l’ancien chef de file de l’opposition.

En effet, à l’URD, une seule question taraude les esprits. Qui pour prendre le lead laissé dans les mains plutôt frêles et vieillissantes de Pr Salikou Sanogo ? L’ancien 1er vice-président, devenu président intérimaire de fait, pourra rassembler tous les militants et cadres de l’URD pour défendre l’héritage de Soumaïla Cissé ? Quid des appels du pied de différents états-majors politiques en vue de ravir le leadership du parti par une fusion ? Quid des ambitions discrètes de certains cadres influents du parti pour prendre sa tête ? Quel cadre de l’URD peut avoir l’aura et l’étoffe de feu Soumaïla Cissé pour conduire le parti vers des succès électoraux ? Voilà des questions qui  préoccupent et qui risquent d’affecter les performances électorales de ces partis dans un an.

Boubou SIDIBE/maliweb.net

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1 commentaire

  1. Vraiment le Mali ne mérite pas un Président civil pour le moment, Tous les politiciens civils doivent rester chez eux .

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