Sorti par la grande porte à la suite d’une transition houleuse, le professeur Dioncounda Traoré refait surface en prélude au prochain congrès du parti de l’abeille, prévu les 27-28 et 29 mars prochain.
Un come-back qui en dit long sur les réelles intentions du « Vieux –père », adepte des crocs-en jambe politiques et passer depuis, maître dans l’art de poser des traquenards qui firent d’illustres victimes, fussent –elles des capitaines.
Décidément, l’insatiabilité inhérente à la nature humaine trouve tout son sens dans la logique dans laquelle semble s’installer l’ancien président de la transition, le Professeur Dioncounda Traoré. Alors qu’on le croyait en train de savourer délicieusement des vieux jours après une harassante transition qui lui a fait voir des mûres et des pas vertes, l’agrégé en Mathématiques a été revisité par les démons de la politique, lui faisant oublier tous les lauriers à lui tissés par le peuple malien et la communauté internationale, suite à son appel historique du 10 Janvier 2013 qui sonna le tocsin pour l’éradication totale de la vermine djihadiste.
Cet épisode douloureux semble être réservé aux historiens, mais pas pour Dioncounda Traoré qui n’a que dalle des effluves du passé ; seul compte pour lui, son avenir politique à soixante dix ans passés. Ce faisant, il importe donc d’user des stratégies les plus raffinées pour assouvir ses ambitions. C’est tout le sens de sa démarche, en se faisant élire au poste de secrétaire politique de la section Adema de Nara, sa ville natale. A quelles fins ? Certains indices comportementaux de bien de ses affidés, au premier chef, le président intérimaire du parti, le professeur Tiémogo SangaRé semblent donner des indications précises sur le hold-up politique en gestation. On se rappelle qu’à l’avant-veille des présidentielles de 2013, plusieurs capitaines de corvette du navire Adema on sauté à tribord pour ainsi prendre différents radeaux pour d’autres horizons devenus aujourd’hui pour eux, un véritable mirage. Au nombre de ceux-là figurent, Sékou Diakité, Soumeylou Boubèye Maïga et plus astucieusement Iba N’diaye. Pour braver le torrent politique d’alors, Dramane Dembélé, le candidat du parti, ne pouvait donc compter que sur ceux là qui n’ont pas vendu leur âme au diable, et qui sont restés dignes en toutes circonstances, comme c’est le cas du Professeur Moustapha Dicko, membre fondateur du parti devenu une icône politique eu égard à l’aura qu’il dégage et surtout la considération dont il est l’objet au sein du parti. Rappelant ainsi le maître des céans Alpha Oumar Konaré, grand tribun devant l’éternel, qui n’a daigner s’immiscer aucunement dans les affaires du parti encore moins influer sur ses grandes décisions. La marque des grands d’hommes d’Etat, il faut le rappeler, se manifeste ainsi, dans l’infinie grandeur d’âme permettant de transcender ses émotions, fussent-elles politiques pour faire place nette à une nouvelle race d’hommes politiques, bercés par l’innovation et mus par un engagement ferme indexé au politiquement correct, à la morale politique tout court. Aujourd’hui, au sein de l’Adema, ce saut générationnel semble être assuré par de jeunes loups aux dents longues avec comme porte-étendard, le Ministre Dramane Dembélé qui s’est davantage bonifié au point d’être appelé dans l’attelage gouvernemental.
C’est tout le sens de l’incompréhension et de l’indignation des militants de l’Adema, suite à la résurrection politique du professeur, Dioncounda Traore. Ce dernier aurait pris tranquillement sa retraite politique que ces militants ne se prendraient pas autrement que de lui vouer respect et admiration. Mais l’agenda politique du professeur semble bien résister aux émotions fortes suscitées par son retour. Son incrustation dans le bureau de la section Adema de Nara lui donnera à coup sûr, accès à la salle de délibération du congrès comme délégué et où, selon certaines indiscrétions, il pourrait jouer aux vengeurs masqués. Une présence pouvant aller bien au delà du simple soutien à un candidat ; les enjeux étant considérables. Aujourd’hui, le parti est tiraillé entre les inconditionnels de la mouvance présidentielle et ceux qui ruent dans les brancards voulant ipso-facto entrainer les abeilles dans les abysses de l’opposition. C’est cette dernière tendance qui s’agite fort et qui se serait juré de prendre le prochain congrès en otage. Quid de Dioncounda Traoré ? Aujourd’hui, c’est motus et boule de gomme, sauf que des indices parlent pour lui. Son accointance avec le professeur Tiémoko Sangare qui n’a plus grâce aux yeux de la jeune garde du parti semble bien indiquer le sens de la girouette. Tout bien considéré, le prochain congrès de l’Adema promet des étincelles avec probablement, la présence étouffante d’un ancien président de la République qui se prévaut, à juste titre, d’avoir été un simple intérimaire. Un statut hybride sur lequel les textes constitutionnels sont quasi muets quant à l’avenir politique des anciens présidents de transition. Et si cette insuffisance constitutionnelle pouvait servir de brèche. Au peule malien d’en apprécier toute la quintessence.
Amadou SANGHO
A tous ceux qui pensent que Alpha et Dioncounda Traoré sont les tueurs de notre Démocratie. Je veux juste leur dire qu'ils se détrompent . Coup de chapeau à ces grands bâtisseurs…Nous sommes très fiers de vous.
DIONCOUDA et KONARE sont les tueurs de notre démocratie, mais ils trouveront l’histoire devant pour les humilier. Mensonge, vol, tricherie sont les maîtres mots de leur régime d’ADEMA-PASJ
Comments are closed.