Le ministère de la réconciliation nationale, en partenariat avec la Minusma, organise, du 12 au 14 août 2014, un atelier sur la contribution des partis politiques au processus de paix et de réconciliation nationale. L’ouverture du dit atelier s’est déroulée, le mardi 12 août 2014 au CICB, sous la présidence du premier ministre Moussa Mara en présence de l’adjoint du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, David Grissler, du ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidy Mohamed et des représentants des partis politiques.
Soutenir les efforts des partis politiques dans la recherche d’une solution pacifique à la crise ; faciliter les échanges pour l’identification des actions permettant une contribution à la résolution de la crise ; formuler des recommandations, et des actions pratiques à mettre en œuvre par les partis politiques pour faire avancer le processus de paix et de réconciliation ; faciliter un engagement des partis politiques à un sursaut national en période de crise, tels sont les objectifs de cet atelier qui réunit les partis politiques maliens. Dans son discours d’ouverture, le premier ministre Moussa Mara a déclaré que cet exercice est essentiel pour tout le monde. « Rien de durable ne peut se construire sans la vérité et c’est la raison pour laquelle le gouvernement du Mali n’a de cesse à encourager un tel exercice», a-t-il dit. Avant d’ajouter qu’il ne saurait y avoir réconciliation sans que la vérité ne soit dite, la justice rendue, les préjudices subis réparés et enfin le chemin sinueux et difficile du processus de réconciliation conduit sur des bases justes, équitables et durables, avec détermination et sans atermoiements. Selon le chef du gouvernement, le Mali tient la route. « Notre pays a des ressources pour se remettre et rebondir. Nous avons avant tout notre jeunesse, une jeunesse malienne fière, responsable, combative, prête pour le sacrifice suprême pour la cause nationale. Le plus important, c’est la foi qui nous anime. Elle est et demeure inébranlable » Animant la première séance inaugurale, le ministre de la réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidy Mohamed a expliqué que le Mali n’est pas un laboratoire comme les autres. « Il n’y a pas de véritable problème entre les communautés au Mali. Le problème du Nord est un problème de gouvernance locale et nationale. Pour le régler, il faut une bonne politique de bonne gouvernance. Il faut aussi revoir la réorganisation administrative», a-t-il souhaité.
A noter que la réflexion, lors de l’atelier, sera axée sur les thématiques telles que établies par l’accord préliminaire de Ouagadougou en son article 21 : l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier les régions du nord du Mali ; la stratégie de développement intégré des collectivités territoriales du Mali ; la réorganisation des forces de défense et de sécurité ainsi que le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion socioéconomique(DDR) des groupes armés du nord du Mali ; l’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique ; le retour des réfugiés et des populations déplacées et leur réinsertion ; la protection et la promotion des droits de l’homme au Mali ; la justice et la réconciliation. L’atelier doit être sanctionné par des recommandations sur les différents thèmes du dialogue inclusif, une déclaration des partis politiques à promouvoir la paix et la réconciliation et des actions que pourraient soutenir les partis politiques.
Madiassa Kaba Diakité