Processus de paix et de réconciliation nationale : La contribution des partis politiques au point de mire

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Il est clair que la sortie de crise au Mali nécessite la mise en place d’un cadre de consultation et d’un processus inclusif de dialogue impliquant l’ensemble des acteurs clés de la scène politique, notamment les partis politiques. C’est dans cette ordre d’idée que le Gouvernement, à travers le Ministère de la Réconciliation Nationale et la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma), a initié un atelier sur la contribution des partis politiques au processus de paix et de réconciliation nationale. La cérémonie d’ouverture de cet atelier de 3 jours était présidée, hier mardi 12 août 2014, par le Premier ministre Moussa Mara. C’était en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies au Mali, M. David Gressly, des représentants de plusieurs organisations internationales et des présidents et représentants des partis politiques.

 

IBK avec la classe politique
la classe politique (photo archives)

Cet atelier a pour objectif de soutenir les efforts des partis politiques dans la recherche d’une solution pacifique à la crise, de faciliter les échanges pour l’identification des actions permettant une contribution à la résolution de la crise de formuler des recommandations et des actions pratiques à mettre en oeuvre par les partis politiques pour faire avancer le processus de paix et de réconciliation et de faciliter un engagement des partis politiques à un sursaut national en période de crise.

 

Aussi, ce présent atelier se veut-il un cadre d’échanges permettant une compréhension partagée des enjeux et des défis de la consolidation de l’unité nationale et de la promotion du vivre ensemble. Il implique la prise en consolidation des valeurs telles que le respect de la diversité, la démocratie, la bonne gouvernance politique et administrative, la promotion de la justice et la protection des droits de l’homme.

 

L’atelier se veut également un environnement favorable à l’accompagnement de la feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger. Trois jours durant, les représentants des partis politiques réfléchiront sur leurs contributions au processus de paix et de réconciliation nationale. Les réflexions seront axées sur les thématiques telles que établies par l’accord préliminaire de Ouagadougou. Il s’agit entre autres de l’organisation administrative et institutionnelle du Mali, en particulier les régions du nord ; la stratégie de développement intégrée des collectivités territoriales du Mali ; la réorganisation des forces de défense et de sécurité ainsi que le programme de désarmement, de démobilisation et de réinsertion socio-économique (DOR) des groupes armés du nord du Mali ; l’amélioration de la gouvernance administrative, économique et politique ; le retour des réfugiés et des populations déplacées et leur réinsertion ; la protection et la promotion des droits de l’homme au Mali ; la justice et la réconciliation.

 

Dans son mot, le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, M. David Gressly, a reconnu que la classe politique malienne a fait preuve de maturité dans sa quête pour la paix et la consolidation de la culture démocratique au Mali. M. Gressly estime qu’une sortie de crise durable au Mali implique l’ensemble des acteurs clés de la scène politique, notamment les partis politiques et leur contribution dans ce processus de paix et de réconciliation est une impérieuse nécessité.

 

Toujours selon M. Gressly, cette consultation devra permettre aux responsables des partis politiques de discuter de la vision qu’ils ont pour ce Mali nouveau qui consacre l’équité et la justice, la paix et le développement, la sécurité et la réconciliation. Aussi pense t-il que ce sera l’occasion pour les politiques de tirer les leçons des crises cycliques au Mali dont les origines sont d’ordre politique, économique, et sécuritaire et ainsi contribuer aux discussions qui vont débuter de nouveau à Alger.

 

“Le rôle des partis politiques dans toute démocratie est de contribuer à la gouvernance du pays, notamment en formant et en informant les militants et les citoyens et en proposant des politiques publiques permettant de concourir à la sécurité, à la stabilité et au développement du pays. Les responsables politiques veillent donc à la préservation de l’intérêt général et ont aujourd’hui pour devoir de concourir à la restauration du caractère essentiellement pacifique de la politique, de promouvoir des normes et des valeurs partagées pour juguler la violence comme mode de règlement des conflits, ainsi que le dialogue comme facteur de régulation et d’expression”, a souligné le représentant special du secrétaire général des Nations Unies au Mali.

 

Le Premier ministre Moussa Mara a pour sa par affirmé que 3 jours durant les hommes politiques engageront des débats féconds au profit du Mali. Après avoir passé en revue l’importance de l’atelier et les résultats qui sont attendus, le Chef du Gouvernement a rendu grâce à Dieu, tout en sollicitant son soutien pour guider les pensées, les faits et les gestes afin que la “baraka” divine couronne de succès cet évènement important.

 

Modibo KONÉ

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