Processus électoral : Le Ministère de l’Administration Territoriale fait le point

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Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration).
Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration). © REUTERS/Adama Diarra

Afin d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur les modifications intervenues dans la loi électorale du 17 octobre 2016, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a animé, hier, un point de presse. Le conférencier, Babahamane Maïga, secrétaire général dudit ministère, était accompagné de ses collaborateurs, Alfousseiny Touré, chef de cabinet et du directeur de l’Administration territoriale, Souleymane Sangaré.

Le conférencier a débuté l’exercice par préciser le rôle des acteurs, notamment le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, qui, selon lui, ne s’occupe que de l’organisation matérielle et technique des opérations et de la proclamation des résultats provisoires des élections . L’élaboration et la gestion du fichier électoral relèvent de la compétence de la Délégation générale des élections (DGE), a expliqué le secrétaire général. Le troisième acteur qui est la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est chargé de la supervision des élections.

Il s’agit précisément pour elle de superviser et de suivre toutes les opérations, de la confection des listes électorales jusqu’à l’intérieur de bureaux de vote, a précisé le conférencier. Le quatrième acteur est la cour constitutionnelle. Après toutes les opérations de vote et la proclamation des résultats provisoires par le ministère de l’Administration territoriale, la Cour proclame les résultats définitifs des élections.

Selon Babahamane Maïga, tous ces quatre acteurs ont leurs démembrements sur le terrain pour suivre le processus. Après avoir expliqué le rôle des acteurs, le conférencier a évoqué les innovations apportées par la loi électorale n°2018-014 du 23 avril 2018 portant modification de la loi électorale n°2016-048 du 17 octobre 2016. Parmi les innovations, il a cité la suppression du dispositif sur le vote anticipé des militaires. Désormais, ces derniers voteront avec les autres, a-t-il précisé. La nouvelle loi prévoit, également, la création d’une commission de centralisation pour le référendum et un délai maximum de proclamation des résultats, a fait savoir M. Maiga.

Une autre innovation concerne le délai minimum de six mois retenu pour tenir compte du changement de résidence d’un citoyen malien. Utilisée en 2013 comme carte d’électeur, la carte NINA contient des limites, a reconnu le conférencier. Pour pallier ces limites, «la carte NINA sera remplacée par une carte d’électeur biométrique faciale», a révélé Babahamane Maïga, ajoutant que cette nouvelle carte sera disponible dès la première semaine du mois de juin.

Il a tenu également à signaler la sécurisation du bulletin de vote, qui selon lui, ne pourra désormais faire l’objet d’aucune tricherie. Car d’après ses explications, un bulletin de vote ne peut être utilisé qu’une seule fois. Selon la loi électorale, l’électeur doit être d’abord identifié, ensuite il choisira son bulletin de vote signé au dos par le président du bureau de vote et les représentants des partis en compétition. Après ce choix, l’électeur doit ensuite revenir pour être tracé. Et à la fin de l’opération, les membres du bureau vérifient si réellement, c’est le bulletin signé qui a été contre signé. … suite de l’article sur L’Essor

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