Processus électoral : Le défi de l’accroissement du taux de participation

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Notre pays organisera le 28 juillet prochain, le premier tour de l’élection présidentielle. L’un des défis des élections crédibles et transparentes dans notre pays reste la participation massive de la population, surtout celle des femmes et les jeunes. Pour rehausser le taux de participation qui n’a jamais dépassé 30% des initiatives sont posées ça et là.

 

 

Le projet d’éducation citoyenne et de monitoring des élections Mali 2013 (PEME Mali) lancé dans notre pays en fin de la semaine dernière répond à ce souci. Financé par Oxfam, l’ambassade des Pays-Bas et le PNUD, le projet a pour objectif d’accroitre la participation des organisations de la société civile malienne au processus électoral.

 

 

Le projet compte quatre composantes : la première est dédiée à l’éducation citoyenne. Ce programme vise à renforcer le taux de participation des populations au scrutin et de permettre aux groupes vulnérables que sont les jeunes et les femmes à accéder à l’information. Il s’agit aussi de faire participer les femmes et les jeunes au débat public pour peser dans les orientations majeures du pays. Pour ce  faire 1000 personnes (femmes et jeunes) seront touchées à travers des activités de sensibilisation, sketchs, théâtres, forums et jeux. A cet effet 15 associations et organisations seront mobilisées.

 

 

La deuxième composante a trait au monitoring des élections. Cette option, permet de collecter, d’analyser et de diffuser des informations sur le déroulement du scrutin, afin de garantir la crédibilité, la fiabilité et la transparence. C’est pourquoi le projet, en collaboration avec le réseau APEM,  a recruté et formé 1000 observateurs. Ceux-ci seront déployés au moment opportun leur mission étant de remonter en temps réel sur une cartographie de notre pays, les informations sur le déroulement du processus électoral.

 

 

La troisième composante est dédiée au monitoring des médias. Cet aspect vise à renforcer les capacités des journalistes. Elle organise également la veille sur la couverture médiatique pour une gestion éthique des informations durant le processus électoral et l’accès équilibré aux médias par les acteurs politiques.

 

 

La dernière composante nommée « Quartier général » réunit toutes les initiatives clés de la société civile malienne pour faciliter le partage d’informations, renforcer la collaboration dans la gestion du processus électoral. Elle  encourage aussi  la synergie dans les actions de communication et de monitoring du processus électoral.

 

 

Selon Moussa Faye, directeur d’OXFAM, ce travail sur le rehaussement du taux de participation ainsi que la transparence des élections permettra aux Maliens de reprendre l’effort du développement du pays et du renforcement de leur démocratie.

Pour le vice-président de la CENI, Ousmane Kampo, l’enjeu des élections prochaines consiste à faire  sortir le pays de la crise qui l’a secoué. Les défis sont donc énormes notamment, l’introduction de la carte NINA.

 

 

Il est impératif pour le citoyen de savoir qu’il n’y a pas d’autre alternative cette fois-ci pour voter que d’avoir sa carte NINA. Il y a aussi dira Ousmane Kampo, le défi de la mobilisation. Quelles seront les stratégies afin que le mois de carême ainsi que l’hivernage ne soient des prétextes pour la population de sortir massivement ? C’est justement en cela que le présent projet est la bienvenue a-t-il soutenu.

 

 

Ainsi il reste convaincu  que  la sensibilisation des uns et les autres et la mobilisation des observateurs initiés par le projet permettront de rehausser le taux de participation ainsi que la crédibilité des élections.

M. A. T.

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